Le ministre de la Justice, garde des sceaux, Tayeb Louh, a indiqué lundi à Tipasa que la refonte du système de formation des magistrats par l'investissement dans la ressource humaine était "une nécessité" dans le cadre de la réforme globale du système de justice. "Nous avons soumis à ce titre un projet exécutif qui introduit d'importants changements aux conditions d'accès à l'Ecole supérieure de la magistrature et modifie son fonctionnement et son programme", a ajouté M. Louh en marge d'une visite d'inspection à Koléa. L'application de ce projet qui est au niveau du secrétariat général du gouvernement est prévue pour l'année universitaire 2016-2017, a-t-il précisé. "Nous veillons à ce que l'Ecole supérieure de la magistrature, en cours de réalisation à Koléa, soit livrée dans les délais impartis, soit juillet 2016, car la mise en œuvre des réformes en matière de formation des magistrats en est tributaire", a soutenu le ministre. Evoquant les réformes profondes engagées dans le secteur de la justice et les acquis réalisés en termes de modernisation, M. Louh a rappelé que le certificat de nationalité et le casier judiciaire pouvaient désormais être retirés par internet. Le ministre a également souligné que les services de sécurité (Sûreté nationale et Gendarmerie nationale) étaient en passe d'être reliés à la base de données de la justice pour la communication des décisions de justice, notamment les mandats d'arrêt. Il a en outre souligné que l'interdiction de quitter le territoire national relevait de la seule compétence de la justice et s'inscrivait dans le cadre d'une vision à long terme pour la réforme de la justice en général. M. Louh a également évoqué l'ordonnance amendant le code de procédure pénale adopté par le dernier conseil des ministres et qui a un double objectif en l'occurrence l'optimisation de la performance de la justice pénale et le renforcement de la protection des libertés et du droit de la défense. La visite du ministre à Koléa a été marquée par l'inspection du projet de réalisation de l'Ecole supérieure de la magistrature d'une capacité de 1000 places pédagogiques et l'inauguration de l'Ecole nationale des personnels de l'administration pénitentiaire d'une capacité de 800 places pédagogiques.