Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme (HCDH) a réitéré mardi son appel à toutes les parties au Yémen à faire systématiquement la distinction entre les cibles civiles et militaires, en raison de l'augmentation rapide du nombre de victimes civiles depuis mars dernier. "Nous exhortons une nouvelle fois toutes les parties à faire systématiquement la distinction entre les cibles civiles et militaires, à respecter le principe de proportionnalité lors de la conduite des opérations militaires et à prendre toutes les précautions possibles pour éviter et minimiser l'impact de la violence sur les civils", a appelé une porte-parole du HCDH Cécile Pouilly, lors d'un point de presse à Genève. "Le nombre de victimes civiles au Yémen a atteint 1.916 morts et 4.186 blessés depuis l'escalade du conflit armé, le 26 mars dernier", a-t-elle indiqué. Ces dernières semaines, deux attaques particulièrement dévastatrices ont été lancées dans des zones résidentielles, a précisé la porte-parole, qui a également exprimé ses profondes préoccupations sur les attaques contre d'autres infrastructures civiles, y compris des lieux de culte, des hôpitaux et des écoles. Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a, quant à lui, fait état d'une détérioration préoccupante de la situation humanitaire au Yémen.