Les actions de solidarité envers les familles sinistrées à la suite d'inondations ou de toute autre calamité "ne doivent en aucun cas être conjoncturelles", a souligné jeudi à Batna la ministre de la Solidarité nationale, de la famille et de la condition de la femme, Mounia Meslem. La ministre qui venait de s'enquérir, dans la commune de Chir, à une soixantaine de km au sud de Batna, des dégâts occasionnés par les pluies diluviennes qui se sont abattues le 31 août dernier sur cette région, a insisté sur le fait que la solidarité agissante de l'Etat en faveur des démunis "n'est pas et ne sera jamais circonstancielle". Elle a indiqué, dans ce contexte, que l'Etat "mettra en place, sur instruction du premier ministre, Abdelmalek Sellal, des aides d'urgence aux familles sinistrées et assurera leur prise en charge dans le cadre de la solidarité". Mme Meslem a également précisé que des aides alimentaires ainsi qu'un important lot de couvertures et de literie seront distribuées "d'ici à samedi prochain". Des cadres du ministère de la Solidarité nationale seront dépêchés pour superviser, en coordination avec les responsables de la direction de wilaya de l'action sociale, l'opération de distribution de ces aides, a encore fait savoir la ministre. La commune de Chir, relevant administrativement de la daïra de Theniet El Abed, avait été sévèrement affectée, lundi dernier, par d'importantes précipitations marquées, notamment, par des chutes de grêle, inondant et endommageant 31 habitations et provoquant, du fait d'une subite crue de l'oued Abdi, la destruction de deux petits ouvrages d'art. Mme Mounia Meslem a par ailleurs demandé au directeur de l'action sociale d'établir un programme destiné à la prise en charge psychologique des enfants, notamment ceux qui s'apprêtent à rejoindre l'école. "Même si le programme social mené par l'Etat se poursuivra malgré la baisse des cours des hydrocarbures, il est nécessaire de travailler dans un cadre bien organisé et avec davantage de rationalité", a déclaré la ministre, relevant que la rationalisation des dépenses "doit impérativement être de mise, quand bien-même le baril de pétrole coûterait-il 100 dollars ou plus". Mme Meslem, avant de se rendre dans la wilaya voisine de Khenchela, a exhorté les responsables locaux de son secteur à "communiquer davantage, pour plus d'efficience, avec tous les acteurs intervenant dans le secteur de la solidarité nationale".