KHENCHELA Une ‘‘culture préventive'' en matière d'assurance doit être enracinée parmi les agriculteurs, a estimé la ministre de la Solidarité nationale, de la famille et de la condition de la femme, Mounia Meslem, jeudi soir dans une exploitation agricole de Lemsara (Khenchela) où un verger de pommiers a été endommagé par la grêle lors des dernières intempéries. Tous les agriculteurs, quelle que soit la filière dans la filière dans laquelle ils exercent, gagneraient à contracter une assurance couvrant ce type de calamités naturelles, d'autant qu'il existe une caisse spécialisée pour ce faire (la Caisse nationale de mutualité agricole, ndlr), a souligné la ministre. A une préoccupation exprimée par les fellahs, liée à une croyance selon laquelle une assurance agricole est ‘‘interdite par l'Islam'', Mme Meslem a souligné que le Conseil scientifique national (CSN) du ministère des Affaires religieuses et des wakfs allait être saisi, par le truchement du département concerné, afin de clarifier les choses et de mettre fin à ce genre d'allégations. Elle a ajouté qu'en tout état de cause, toutes les préoccupations exprimées par les agriculteurs à la suite des intempéries qui ont affecté les productions agricoles dans cette région, allaient être transmises au ministère de l'Agriculture, mieux placé pour les examiner. La ministre avait inauguré, à son arrivée en fin d'après-midi dans la wilaya de Khenchela, à l'inauguration, dans la commune de Taouzianet, d'une cellule de proximité relevant de l'agence de développement social (ADS). Elle a rappelé, à cette occasion, que les actions de solidarité ne doivent pas être circonstancielles et déclenchées simplement lorsque surviennent des catastrophes naturelles ou des faits imprévus. La solidarité et la prise en charge des plus démunis est un travail ‘‘constant'' qui requiert une mobilisation continue des parties concernées, a insisté la ministre. Elle a également souligné la nécessité d'impliquer, pour tout acte de solidarité, le Croissant-Rouge Algérien (CRA) et le mouvement associatif dans le cadre d'une ‘‘démocratie participative''. Par ailleurs, interpellée par des citoyens qui ont fait état d'un certains nombre d'inquiétudes, notamment le ‘‘conservatisme'' patent qui impacte négativement les questions de santé publique, en particulier lorsqu'il s'agit du dépistage précoce du sein, Mme Meslem a promis de faire dépêcher sur place des médecins. La ministre a également échangé, lors d'une halte au mont Chelia, avec des agriculteurs dont elle a écouté des préoccupations d'ordre social et d'autres liées à l'enclavement de certaines exploitations. Mme Mounia Meslem a achevé sa tournée au siège de la wilaya de Khenchela où elle a présenté ses condoléances et remis un chèque à la famille de feu Abdelhamid Djaballah, ce sexagénaire emporté par les eaux d'un oued en crue, du côté d'Oued Sedjra, et dont le corps a été retrouvé, quatre jours après, à 45 km de là, au lieu-dit Rakhouche, près de Chechar. La ministre devait ensuite prendre la direction de la wilaya de Tébessa où elle présidera, vendredi, des cérémonies de remise de bus scolaires à des communes déshéritées et de fournitures scolaires à des écoliers nécessiteux, avant de rendre visite à trois familles affectées par les récentes intempéries et aux proches d'un homme emporté par les eaux dans la commune de Tébessa et dont le corps sans vie été repêché, jeudi en fin de journée, sept jours après le drame, au lieu-dit Guenater Essoud, non loin de Boulhaf Dyr, à 12 km du chef-lieu de wilaya.