Les cas de toxi-infection d'origine alimentaire ont "légèrement reculé", cet été à Constantine, affectant 40 personnes (contre 54 en 2014), a-t-on appris mardi auprès de la direction du commerce. Tout en indiquant qu'aucun décès n'est enregistré, Abdelhakim Merad, responsable de la cellule de communication de cette direction, a précisé que les intoxications sont dues, généralement, à la consommation de pâtisserie avariée et, surtout, de brochettes confectionnées, vendues et consommées à même le trottoir. "Le léger recul du nombre de citoyens touchés par ce type d'affections ne doit cependant pas faire oublier que les intoxications alimentaires continuent malheureusement de conduire à des hospitalisations, dans cette wilaya, en dépit de plusieurs campagnes de sensibilisation menées avec la collaboration des services vétérinaires, des bureaux communaux d'hygiène et d'associations de protection du consommateur", a souligné le même responsable. M. Merad a également rappelé que ces intoxications sont essentiellement dues à l'ingestion de produits périmés, ainsi qu'au non-respect des règles d'hygiène et de conditionnement, notamment de certaines denrées très prisées en période estivale. La consommation de certains produits alimentaires tels que le poulet, la pâtisserie et les brochettes exposées et proposées à la vente à l'air libre par des vendeurs ambulants n'ayant généralement aucune expérience en matière de restauration, sont, en effet, la cause principale des intoxications alimentaires, a-t-il insisté, citant aussi le danger que représente le fait de boire de l'eau stockée dans des citernes ou des réservoirs. Pas moins de 37 tonnes de produits alimentaires avariés dont des viandes rouge et blanche, des jus et des boissons gazeuses d'une valeur estimée à 6 millions de dinars ont été retirées du marché depuis le mois de mai dernier, a également fait savoir la même source. Pour M. Merad, la responsabilité incombe ‘‘tout autant'' aux consommateurs qui, alléchés par des prix attractifs, continuent pour beaucoup de faire leurs achats dans des marchés informels où les denrées et autres boissons sont exposées au soleil et à la poussière''. C'est d'autant plus périlleux, a-t-il ajouté, que les hausses de température en été accélèrent la croissance microbienne et, partant, réduisent la durée de vie des produits alimentaires proposés à la vente sans aucune précaution.