Les prix du pétrole reculaient mardi, dans un marché prudent où les doutes sur la reprise de la demande pèsent de tout leur poids après la publication du rapport de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) qui relève légèrement sa prévision de demande pour cette année. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 49,73 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 13 cents par rapport à la clôture de lundi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 26 cents à 46,84 dollars. Les cours du Brent et du WTI ont perdu 5% de leur valeur la veille sur fond de prises de bénéfices, et dans un marché un peu moins confiant quant à une amélioration possible des fondamentaux pour 2016 après la publication du rapport de l'AIE. "Le rapport de l'AIE pour le mois d'octobre était légèrement baissier car l'offre hors-Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) a été revue un peu à la hausse et la demande mondiale un peu à la baisse pour 2016", expliquait Torbjorn Kjus, analyste chez DNB Markets. L'AIE a en effet légèrement relevé sa prévision de demande mondiale de pétrole pour cette année, mais anticipe un ralentissement plus fort que prévu de la croissance de la demande en 2016 en raison de perspectives économiques moins réjouissantes. La croissance de la demande devrait ralentir à 1,2 million de barils par jour (mbj) l'an prochain pour atteindre un total de 95,7 mbj, contre une prévision précédente de 95,8 mbj. Concernant l'offre, l'AIE estime que les prix bas du pétrole et la baisse des investissements dans l'industrie devraient faire disparaître près de 500.000 barils par jour du marché. "Mais pour le moment une production record venant de la Russie et du Brésil, et un rebond plus rapide qu'attendu de la production canadienne se traduit par une révision à la hausse de 150.000 bj de l'offre (hors Opep) en 2015 et de 110.000 bj en 2016, par rapport au rapport du mois précédent", notait l'Agence.