L'émissaire des Nations unies pour la Libye, Bernardino Leon, a affirmé mercredi que le processus de négociations allait "se poursuivre" malgré le rejet du plan de paix de l'ONU par plusieurs parties libyennes, soulignant que de nouvelles réunions, dans ce sens, auraient lieu "dans les prochains jours". "Le processus (de négociations) va se poursuivre. La solution politique est l'unique alternative", a dit M. Leon lors d'une conférence de presse au siège de la mission de l'ONU à Tunis. "Le dialogue continue. Très bientôt nous espérons que le gouvernement proposé sera à Tripoli (...). Le processus est vivant et il y aura une solution politique pour la Libye", a-t-il ajouté. Il a annoncé que de nouvelles réunions auraient lieu "dans les prochains jours", sans plus de détails. Deux autorités politiques se disputent le pouvoir en Libye depuis l'an dernier, l'une basée à Tripoli, et l'autre, la seule reconnue par la communauté internationale, basée à Tobrouk dans l'est du pays. Lundi, le Parlement de Tobrouk avait rejeté le plan de paix de l'ONU établissant un gouvernement d'union nationale. Il a justifié son rejet par le fait que ce plan "ne respecte pas l'accord paraphé dans le quatrième projet" de sortie de crise en Libye. Le Congrès général national (CGN, Parlement de Tripoli), a déjà rejeté le plan onusien. Bernardino Leon, qui menait des négociations depuis plusieurs mois avec des représentants de ces deux autorités et d'autres parties libyennes, était parvenu à leur arracher début octobre un accord sur un gouvernement d'union nationale pour sortir le pays du chaos. Cet accord, qui désigne un Premier ministre (Fayez el-Sarraj) et 17 ministres, devait toutefois être entériné par les deux Parlements pour pouvoir entrer en vigueur. . Des pays occidentaux et arabes avaient appelé lundi les Libyens "à adopter immédiatement l'accord politique" proposé par l'ONU.