Après une pause due au ramadhan et à la saison estivale, les travaux de réhabilitation de nombreux immeubles à Alger ont repris et leurs façades commencent à retrouver leur charme d'antan. Que ce soit à la rue Abane-Ramdane, Ben M'hidi, Didouche-Mourad ou Hocine-Asselah ainsi qu'au boulevard Amirouche et à la rue Hassiba-Ben Ali, les Algérois et les visiteurs constatent avec satisfaction que les immeubles de ces avenues très fréquentées commencent progressivement à retrouver leur architecture originelle, avec des façades et des halls rénovés. Cette opération de réhabilitation est cependant loin d'être achevée et les échafaudages des chantiers sont toujours là, alors que les ouvriers s'activent à redonner aux façades de ces immeubles, dont certains remontent au 19eme siècle, un aspect acceptable, au delà du temps. Les peintres prennent ensuite le relais pour refaire la décoration, et redonner une nouvelle allure à ces anciennes bâtisses, débarrassées des câbles et autres fils électriques aériens et autres antennes paraboliques qui défiguraient leur environnement immédiat. ET, à la place des encombrants climatiseurs, il y a aujourd'hui les pots de fleurs sur les balcons, également ''rafistolés'', alors que ceux présentant un danger pour les passants ont été refaits complètement. A l'intérieur de ces bâtisses, dont certaines étaient des hôtels particuliers construits avec d'infinis raffinements, même les escaliers et les ascenseurs ont été rénovés, particulièrement pour les escaliers en bois du début du siècle dernier. Les travaux, qui ont démarré en 2014, n'ont toujours pas pris fin. Un document du comité d'embellissement de la capitale intitulé ''Réhabilitation du bâti ancien de l'hyper centre d'Alger'' indique que ''la consistance des travaux de réhabilitation ne peut être préalablement cernée et se précise au fur et à mesure des travaux de réhabilitation ». Ces opérations de réhabilitation concernent la remise en l'état de 792 immeubles vétustes à usage d'habitation, indique la wilaya d'Alger, initiatrice de l'opération en coordination avec le ministère de l'habitat. Le coût de cette opération est de sept (7) milliards de DA dont cinq (5) Mds de DA octroyés par le ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la ville, alors que la contribution financière de la wilaya d'Alger est de deux (2) mds de DA, rappelle-t-on.