Les réformes profondes engagées dans le secteur de la justice depuis 2000 ont permis de renforcer l'indépendance de la justice en faveur de l'édification de l'Etat de droit, a souligné jeudi à Alger le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Tayeb Louh. "Ces réformes axées notamment sur la modernisation de la justice, l'humanisation des conditions carcérales et le renforcement de la crédibilité de la justice en faveur de la protection des droits et des libertés, permettront d'"édifier un Etat fort et juste", a indiqué M. Louh à l'issue de sa visite à l'institut national de la criminalistique et de la criminologie de la Gendarmerie nationale (INCC-GN). Ces réformes, a-t-il ajouté, ont permis à la justice d'être "le seul garant" des libertés et des droits des individus ce qui permettra de consacrer les fondements de l'Etat de droit. Il a rappelé que ces réformes ont touché notamment le système législatif national, le système de formation des ressources humaines et la consolidation des droits de la défense. Parmi ces réformes, le ministre a rappelé "le remplacement de la procédure de flagrance par la comparution immédiate qui entrera en vigueur à partir du 23 janvier prochain. Il a cité par ailleurs la possibilité pour le présumé de recourir à un avocat durant l'enquête préliminaire de la police judiciaire pour éviter tout dépassement. M. Louh a également annoncé la promulgation d'un décret portant création de l'instance chargée de la prévention des crimes liées à l'information et aux nouvelles technologies, précisant que ajoutant que cela s'inscrit dans le cadre des profondes réformes en faveur de l'indépendance de la justice. Parmi les réformes aussi, le ministre a cité la protection des témoins, l'interdiction de toucher au droit du citoyen au déplacement à l'étranger sauf s'il est interdit de quitter le territoire national par la justice.