Le directeur général de l'Institut national de la criminalistique et de la criminologie (INCC), le colonel Sid Ahmed Berroumana, a plaidé jeudi dernier, pour l'unification de la scène de crime à travers la mise en place d'un protocole d'intervention. L'officier supérieur de la Gendarmerie nationale a souligné dans la présentation de l'Institut, lors de la visite du ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, en présence du commandant de la GN, le général-major Nouba Mennad, des hauts cadres de la justice et de la GN, que l'INCC répond aux objectifs de réformes initiées par le président de la République au plan de modernisation de la GN et à la mise en place d'un plan de lutte contre la criminalité sous toutes ses formes. Il a rappelé que l'INCC a été mis en service progressivement de 2009 à 2014 à l'issue de la formation de ses cadres dans différentes spécialités en Suisse, en Belgique, en Angleterre, au Canada et aux Etats-Unis. Il dispose de 33 laboratoires et 147 spécialistes et 97 experts. « L'INCC qui veut s'imposer comme pôle d'excellence au niveau national, voire régional, continue à subir des contrôles d'Algerac dans la perspective d'inclure de nouvelles méthodes d'analyse et par conséquent, l'accréditation conformément aux référentiels internationaux ISO 17020 ET ISO 17025, de deux méthodes pour chacun des 11 départements de la criminalistique à l'horizon 2016 », a-t-il souligné. « Notre objectif est de faire de l'Institut un pôle d'excellence dans son domaine d'expertise et se veut surtout un pas de plus vers l'Etat de droit. C'est dans cette vision que les experts de l'institut travaillent pour le développement des bases de données et l'adaptation aux nouvelles données à l'exemple des passeports et cartes d'identité biométriques », a-t-il ajouté. Le colonel Berroumana a saisi l'occasion pour annoncer qu'un expert en toxicologie travaille actuellement sur la présence de drogue dans les cheveux à travers l'analyse ADN. « Cela permettra d'identifier un consommateur par ses cheveux, une première en Algérie », a-t-il expliqué. Ila également mis l'accent sur le partenariat avec les universités nationales . « Une école doctorale en criminalistique vient d'être mise en place à l'université de Bab Ezzouar et à l'Ecole militaire polytechnique de Bordj El Bahri ». Le DG de l'INCC a plaidé également pour la qualité soulignant que « la politique de qualité est une approche qui tend vers l'ancrage dans l'ensemble des mécanismes de fonctionnement de l'INCC d'un système de qualité performant et adapté, matérialisé par l'application rigoureuse par l'ensemble des personnels du manuel qualité et des exigences qu'il renferme afin de garantir la transparence et la traçabilité. » A rappeler que l'INCC a traité 6.642 affaires en 2015 et a réalisé 333 expertises dont 111 pour les juridictions de la cour d'Alger. Les experts de l'INCC ont traité des affaires phares à l'exemple de l'identification du touriste français Gourdel assassiné à Tizi Ouzou par un groupe terroriste, à celle des victimes du crash de l'avion d'Air Algérie au Mali et des victimes de l'attaque de Tiguentourine et des terroristes abattus dont des étrangers. L'affaire de l'assassinat du petit Mehdi à Ghardaïa et celle l'assassinat de la petite Chaïma à Mehelma ont été également traitées par l'INCC.