L'Entente de Sétif a remporté dimanche après-midi au stade Hamlaoui de Constantine la première supercoupe d'Algérie de son histoire en venant difficilement à bout du MO Bejaia sur le score étriqué de 1 à 0 (mi-temps 0-0). La rencontre disputée sur une superbe pelouse, devant des gradins remplis aux trois quarts seulement, et sous les yeux des ministres de la Jeunesse et des sports, El Hadi Ould-Ali, des Travaux publics, Abdelkader Ouali et de la Culture, Azzedine Mihoubi, n'a finalement valu que par son indécision, les 22 acteurs ayant offert aux spectateurs et aux téléspectateurs un match plutôt terne. Un match qui fut même un petit peu "soporifique", notamment durant la première période qui a vu les deux gardiens chômer, ou presque. Les Sétifiens qui ont pourtant choisi de prendre le jeu à leur compte, ont brillé par leur imprécision et leur propension à user de longs ballons, inexploitables par Benyettou, bien trop esseulé aux avant-postes, En face, les hommes de Amrani, un peu plus appliqués, ne réagissent que par à-coups et n'arrivent pas à mettre en danger l'arrière-garde de l'ESS. Il a fallu attendre la 32' pour assister à la première occasion de la rencontre, sur balle arrêtée, mais le milieu de terrain Dagoulou ne parvient pas cadrer son heading et "vendange" le corner très bien botté par Lamri depuis le côté gauche. Le joueur centrafricain pourra néanmoins se consoler en voyant l'avant-centre bejaoui Hamzaoui l'imiter en mettant une tête au-dessus de la cage sur un coup-franc distillé du côté droit par Zerdab. Dans le jeu, ce n'est qu'à la 44' que l'Entente se procurera sa première occasion grâce au latéral gauche Hachi qui verra, malheureusement pour son équipe, sa formidable chevauchée et son centre en retrait mal exploités par le malgache Amada. Juste avant les "citrons", Haddouche (plutôt discret) réussit un crochet à l'angle de la surface de réparation et tente un tir croisé du pied gauche qui ne trouvera que le petit-filet. La seconde mi-temps fut un peu plus intéressante à suivre, les joueurs des deux équipes, sans doute sermonnés par les deux coaches, se montrant un peu plus appliqués, même si les "crabes" préfèrent attendre pour jouer le contre. Et c'est précisément sur un contre que Hamzaoui, dans la surface de vérité, prend de vitesse Benlamri qui fait faute et provoque un penalty. Chargé de transformer le coup de pied de réparation, Zerdab, au grand désappointement des supporters bejaouis, voit son tir heurter le haut de la transversale avant de sortir. C'est le moment choisi par Kheireddine Madoui pour faire entrer le virevoltant Belameïri et l'expérimenté Ziaya, histoire de donner un peu plus de tonus à l'attaque et d'épauler Benyettou. Coaching gagnant puisque c'est Belameïri, à partir d'une touche obtenue par Ziaya, qui finira par trouver la faille à la 84'. Embusqué dans les 16 m, l'ailier de poche sétifien fait bon usage d'un centre de Lamri en réussissant un joli contrôle avant de crocheter et de mettre une frappe du gauche hors de portée du gardien Rahmani, irréprochable pendant tout le match. Un but qui vaut son pesant d'or puisqu'il permet à l'équipe d'Ain Fouara de remporter le seul trophée qui manquait à son riche palmarès.