Le ministre des Ressources en eau et de l'environnement, Abdelouahab Nouri, a affirmé que l'Algérie était "déterminée" à apporter sa contribution pour parvenir à un accord lors du sommet mondial sur le climat qui se déroulera à Paris du 30 novembre au 11 décembre. "L'Algérie, pour ce qui la concerne, est déterminée à apporter la contribution qui est la sienne pour parvenir à un tel accord et je tiens à réitérer, encore une fois et d'une manière solennelle, l'engagement des hautes autorités du pays, à leur tête le président de la République, Abdelaziz Bouteflika", a déclaré le ministre dans son intervention, dimanche, à la session ministérielle qui précède la COP21, dont les travaux se déroulent à huis clos. Il a tenu à rassurer les présents à cette session, une soixantaine de ministres, que l'Algérie joindra ses efforts à ceux de la communauté internationale pour faire de cet événement un "grand rendez-vous planétaire" qui, compte tenu des décisions qui seront prises, "marquera à jamais l'histoire de l'humanité". M. Nouri a estimé que le moment est "historique" car, a-t-il expliqué, "nous avons le devoir d'être ambitieux eu égard aux défis et aux enjeux liés aux changements climatiques". Pour répondre aux préoccupations et aux attentes de tous les pays du monde, le ministre a souligné que l'objectif recherché est de parvenir à un accord "qui prenne en considération les spécificités des différents pays dans le cadre d'une responsabilité commune mais différenciée et en tenant compte des capacités respectives et des circonstances nationales". "L'aboutissement d'un tel accord ne peut se faire que sur la base d'un compromis négocié qui doit nécessairement déboucher sur un consensus que nous sommes appelés à préparer et réaliser, seule condition pouvant assurer la réussite d'un tel événement", a-t-il ajouté dans son intervention. Rappelant qu'à ce jour, 156 Etats ont transmis leurs "Contributions Prévues Déterminées au niveau National" (CPDN) au secrétariat de la Convention, il a relevé que ceci représente 90% des émissions mondiales des gaz à effet de serre. Ce chiffre, a-t-il précisé, "traduit à lui seul la volonté politique de la communauté internationale de réussir la conférence de Paris, en adoptant un accord universel, ambitieux et contraignant". Même si les conditions "ne sont pas encore toutes réunies" pour arriver à réduire la température de 2°C, il a estimé que le futur accord de Paris devra organiser et formaliser le cadre pour y parvenir. "L'espoir demeure permis pour infléchir la tendance actuelle et sortir du statu quo, à travers des compromis, certes difficiles mais nécessaires", même si le chemin reste "parsemé de difficultés", a-t-il ajouté. Pour lui, il n'est point possible d'atteindre l'objectif des 2°C, sans une action "commune, durable et efficace". Ceci dépendra, a-t-il argumenté, de la volonté et de la détermination de toutes les parties, tout en considérant "les spécificités, les vulnérabilités ainsi que les potentialités des uns et des autres". Il a appelé, dans cette optique, l'assistance à établir la confiance entre les Etats qui se construira par une "capitalisation substantielle" des Fonds Verts Climat, devant atteindre les objectifs, en termes de mobilisation, maintes fois annoncés, mais, a-il regretté, qui "tardent à se concrétiser". "La confiance doit également se construire par un accès en des termes préférentiels aux technologies et savoir-faire qui permettent aux plus vulnérables et aux moins pourvus d'entre nous de lutter efficacement contre les effets adverses des changements climatiques", a recommandé le ministre. Il a indiqué qu'il faudra également de la foi en les capacités des uns et des autres pour pouvoir surmonter les difficultés, transcender les "intérêts étroits et immédiats" et préserver la planète et le bien-être de l'humanité.