Les liens civilisationnels et culturels, modernes et contemporaines, entre l'Algérie et la Turquie sont le thème central d'un séminaire international sur l'histoire des relations entre les deux nations, dont le coup d'envoi a été donné, mardi, au niveau du pôle universitaire Yahia Farès de Médéa. Le lancement de ce séminaire a été donné, par le wali, Mustapha Layadhi, en présence du premier conseiller de l'ambassade de Turquie en Algérie, Barbaros Tuna Erdem. Près de quatre-vingt académiciens, chercheurs, historiens et universitaires, issus d'une vingtaine d'universités algériennes et de centres de recherches en histoire d'Egypte, de Syrie, Tunisie, Maroc, Espagne et de Turquie, participent à ce premier séminaire international, qui tentera d'apporter des éclairages nécessaires sur la nature réelle des relations entre l'Algérie et la Turquie, depuis l'époque ottomane, jusqu'au début de l'invasion française, en 1830. Le regroupement de cet aréopage d'académiciens et de chercheurs universitaires, venus de différents horizons, est "une opportunité pour mettre en exergue la profondeur de l'histoire entre ces deux nations musulmanes et souligner le caractère exceptionnel des liens d'amitié qui ont unis, pendant des siècles, les deux peuples", a indiqué le recteur de l'université de Médéa, Ahmed Zeghdar, lors de l'allocution d'ouverture des travaux de ce séminaire qui s'étalera jusqu'au 11 novembre courant. Pas moins de soixante-dix-huit communications sont programmées, à l'occasion de cette rencontre, dont les interventions seront axées sur l'aspect des relations politiques entre l'Algérie et la Turquie et leurs parcours historiques, entre le 16ème et le 19ème siècles, l'interaction socioculturelle entre les deux peuples pendant la période ottomane, les sciences, les arts et l'urbanisme durant l'époque ottomane, l'intérêts des manuscrits et des archives ottomans dans l'étude et la compréhension de l'histoire de l'Algérie sous l'empire ottoman et, enfin, les question historiques nationales, du point de vue turc et la vision de l'école coloniale.