qui viseraient la France et des pays de l'Union européenne, a affirmé lundi le Premier ministre, Manuel Valls, indiquant que de nouvelles attaques de Daech se "préparent". Intervenant sur les ondes de RTL, Valls a averti que la France va "vivre longtemps" avec la menace du terrorisme et doit se préparer à la possibilité de "nouvelles répliques" dans "les jours qui viennent, dans les semaines qui viennent". "Nous savons, a-t-il soutenu, qu'il y a des opérations qui se préparaient et qui se préparent encore, pas seulement contre la France, mais contre d'autres pays européens". Revenant sur les attentats de vendredi soir, qui ont fait 132 morts et plus de 300 blessés, le Premier ministre français a indiqué qu'ils ont "été organisé, pensé, planifié depuis la Syrie", avisant que le gouvernement n'écartait "aucune solution" dans cette "guerre contre le terrorisme". Evoquant le dispositif sécuritaire mis en place au lendemain des attentats, le chef de exécutif a réfuté le "risque zéro", soulignant que la police et la gendarmerie sont "particulièrement vigilantes partout en France". "Pour ce qui concerne le territoire national, tout doit être fait pour protéger les Français. Je comprends leurs peurs et leurs angoisses et leurs questions. Il n'y a pas de risque zéro mais tout doit être fait et toutes les questions qui sont posées aujourd'hui par les Français devront être traitées", a-t-il expliqué aux auditeurs de RTL. Par ailleurs, soutenant l'annonce faite dimanche par le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, sur une disposition, pour la "dissolution" des mosquées "radicales", qui sera étudiée prochainement en Conseil des ministres, M. Valls a affirmé qu'il faut fermer les mosquées et les associations qui "s'en prennent aux valeurs de la République". De son côté, intervenant sur les ondes d'Europe 1, l'ex-Premier ministre, François Fillon, a accusé le gouvernement de "n'avoir aucune stratégie" depuis l'engagement des forces contre les terroristes de l'organisation autoproclamé "Etat islamique" (EI/Daech), prônant, dans le cadre de la lutte antiterroriste, la réunion de "l'ensemble des pays concernés de la région (Proche-Orient), y compris le gouvernement de Bachar al-Assad". "Quand on entre en guerre, a-t-il dit, on ne se contente pas de trois bombardements par semaine, on a une stratégie pour gagner la guerre, ce qui n'est absolument pas le cas aujourd'hui", a dit Fillon, affirmant qu'aucun bombardement "n'a jamais permis de gagner une guerre". Pour lui, après l'attentat, en janvier dernier, contre l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, "au fond, il ne s'est rien passé, on n'a rien changé", expliquant qu'il y a eu un texte voté sur la lutte contre le terrorisme "mais il n'y a pas eu de réel changement de la politique militaire et de la politique étrangère de la France", a-t-il relevé. Par ailleurs, dans le cadre de l'enquête sur les attentats de Paris, plus de 150 perquisitions ont été menées dans plusieurs villes de France. Dans la nuit de dimanche à lundi, les policiers sont intervenus à Bobigny (Seine-Saint-Denis), dans le quartier de l'Abreuvoir, où des perquisitions ont été menées et des riverains interrogés. Les autres opérations menées dans d'autres villes, indique-t-on, "n'auraient pas de lien direct" avec les attentats, mais elles interviennent dans le cadre de l'état d'urgence. Des centaines de policiers ont investi, dans la nuit, le quartier du Mirail à Toulouse. Au moins trois personnes ont été placées en garde en vue. Une source du parquet de Toulouse a précisé que des objets "illicites", dont une arme et du cannabis, ont été saisis. Dans les environs de Lyon et de Villefranche-sur-Saône, treize perquisitions ont été menées. Cinq personnes ont été interpellées et cinq gardes à vue sont en cours. Chez l'une des personnes arrêtées, "un véritable arsenal de guerre dont un lance-roquettes, des gilets par balles, des pistolets et un fusil d'assaut kalachnikov, a été découvert", a indiqué une source proche du dossier, relayée par les médias.