Le G20 a chargé lundi le Groupe d'action financière (GAFI), organisation de lutte contre le blanchiment, de lui faire un rapport début 2016 sur les progrès de l'assèchement des flux de financements du terrorisme. "Nous demandons au GAFI de faire un rapport aux ministres des Finances (du G20) lors de leur première réunion en 2016 sur les progrès faits par les Etats pour corriger les faiblesses en matière d'assèchement des flux de financement liés au terrorisme", ont écrit les dirigeants des vingt premières puissances économiques mondiales dans le communiqué concluant leur sommet d'Antalya (Turquie). Les membres du G20 s'engagent aussi à une "coopération renforcée sur l'échange d'informations et le gel d'avoirs terroristes", et à appliquer en la matière des "sanctions robustes et ciblées". Ils chargent aussi le GAFI d'identifier des "mesures, y compris de nature législative", pour intensifier la lutte contre le financement du terrorisme. Le GAFI est un organisme intergouvernemental créé en 1989 pour lutter contre le blanchiment de l'argent, composé de 34 pays et territoires et de deux organisations régionales. Le ministre français de l'économie et des Finances, Michel Sapin, a jugé à Antalya qu'en matière de financement du terrorisme, il fallait "resserrer les mailles du filet", voulant dire identifier les sources de financement du terrorisme pour les assécher et suivre au plus près les mouvements suspects signalant la préparation d'un attentat pour l'empêcher. Il faut d'abord que chaque pays se dote d'une cellule financière ad hoc, qu'il aménage ensuite sa réglementation pour contraindre les banques à prévenir les autorités à partir d'un certain seuil et puis il faut enfin que les informations circulent d'un pays à l'autre, car les mouvements financiers sont transfrontaliers.