La nouvelle zone industrielle de Tamazoura (54 km d'Ain Temouchent) accueillera, prochainement, 70 projets sur 71 agréés par le Comité d'assistance et de localisation des projets d'investissement et de régulation foncière (CALPIREF), a-t-on appris dimanche du wali. Cette zone de 205 hectares, qui vient d'enregistrer l'implantation de sa première entreprise (EOS Polymère), recevra finalement 70 projets après le désistement d'un promoteur, a indiqué Hamou Ahmed Touhami lors d'une rencontre avec les investisseurs concernés au siège de la daïra d'Ain Larbâa. Ces projets d'investissement, qui représentent une enveloppe financière globale de 16,88 milliards DA et 8.273 postes d'emplois, attendent, depuis 2013, l'aménagement et la viabilisation de cette zone. Ces travaux vont démarrer incessamment, après la signature du permis de lotir, a-t-il ajouté. Dès à présent, une superficie de 139 ha a été attribuée à ces projets dont 15 projets de matériaux de construction, deux d'énergie et 39 industriels. Le wali a aussi mis l'accent sur la disponibilité de l'administration de travailler avec les investisseurs intéressés par la création de la richesse et de l'emploi dans une wilaya à multiples vocations agricole, touristique et de pêche. "Nous œuvrons à faire de Tamazoura un pôle industriel qui sera étendu sur 500 ha", a-t-il affirmé. C'est le bureau d'études "URBOR" d'Oran qui effectuera les affectations des projets au niveau de la zone répartie en cinq sous zones d'industrie de transformation, d'agroalimentaire, de matériaux de construction, de TIC et de services, a-t-on indiqué. Le projet de montage de véhicules utilitaires initié par l'entreprise algéro-turque "Emin Auto" sera affecté sur une superficie de 30 ha. Son représentant a rappelé que cet investissement de 200 millions dollars US porte sur le montage de camions "JAC" provenant de Chine, qui seront cédés à 1,5 millions DA l'unité contre 2,5 millions DA actuellement. En plus de la satisfaction de la demande en Algérie et en Turquie, ces camions seront exportés vers l'Irak, a-t-il ajouté, rappelant que cet investissement est réparti entre les partenaires algérien (70 pour cent) et turc (30 pc). Toutefois, ce projet attend l'accord du Conseil national de l'investissement (CNI), a-t-on souligné. Des investisseurs ont soulevé, pour leur part, des problèmes liés notamment à l'octroi de crédits bancaires. Les banques exigent des actes de propriété, alors qu'ils n'ont que des actes de concession, a-t-on signalé.