Les participants à une réunion informelle, tenue jeudi à huis clos, avant la conférence ministérielle de Barcelone ont souligné la nécessité de renforcer le développement en Méditerranée pour répondre aux défis auxquels fait face la région. Lors d'une conférence de presse à l'issue de cette réunion de haut niveau, qui s'est tenue à Barcelone, la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, co-présidente de la rencontre avec son homologue jordanien, Nacer Judeh, a indiqué que la "la réunion était un succès, vu le haut niveau de la représentation des délégations des pays membres" du Processus de Barcelone, qui est devenu Union pour la méditerranée en 2008. Après avoir établie un bref bilan de la coopération euro-méditerranéenne et passé en revue les crises et menaces auxquelles fait face la région, Mme Mogherini a souligné la nécessité de donner un nouveau souffle au développement en Méditerranée. "La rencontre est un message politique fort pour l'unité, mais aussi des projets économiques concrets pour tous les pays afin d'assurer les droits des populations et de l'emploi pour les jeunes", a martelé Mme Mogherini, ajoutant qu'"il faut aider les pays de la rive sud à exploiter leur potentiel énergétique et agricole". Par ailleurs, Mme Mogherini a affirmé que l'éradication du terrorisme, notamment l'organisation autoproclamée "Etat islamique" (EI/Daech), ne pourra se faire que par la résolution de la crise syrienne dans le cadre des négociations de Vienne, mais sans nier toutefois l'importance de l'action militaire. Pour sa part, le chef de la diplomatie jordanienne a jugé que "le succès de cette rencontre repose sur les résultats qui en découlent". Il a annoncé dans ce sens annoncé que l'UPM va formuler prochainement une feuille de route pour l'élaboration d'un programme commun, en partenariat avec plusieurs organisations, dont l'UE, afin de renforcer les liens entre les deux rives de la Méditerranée. Abondant dans le même sens, le ministre espagnole des Affaires étrangères, José Manuel Garcia-Margallo, a indiqué que "les participants sont tombé d'accord sur le renforcement du développement dans la rive sud de la méditerranée". Il a également affirmé que beaucoup de questions ont été abordées lors de la rencontre, notamment le terrorisme, la migration, les crises en Syrie, en Libye et en Irak. Le secrétaire général de l'UPM, Fathallah Sijilmassi, a de son côté, déclaré que les priorités de la région méditerranéenne seront "la création de l'emploi, le développement durable et la lutte contre le terrorisme." Des délégations ministérielles de 43 pays, dont l'Algérie, ont pris part à une réunion informelle, précédant la conférence ministérielle sur le développement en Méditerranée, qui représente selon des observateur "une confirmation du cadre institutionnel que représente l'UMP dans la région". Le secrétaire général du Ministère des Affaires étrangère, Abdelhamid Sennouci Bereksi, qui conduit la délégation algérienne, a participé à cette rencontre.