Les autorités maliennes sont "optimistes" quant à la mise en oeuvre de l'accord de paix et de réconciliation au Mali issu du processus d'Alger, a indiqué mercredi l'ambassadeur malien en Algérie, Nainy Touré. "Nous sommes optimistes quant à la mise en oeuvre de l'Accord de paix et de réconciliation au Mali, car le plus grand obstacle, celui de pouvoir se mettre à la table des négociations est désormais surmonté", a déclaré le diplomate malien. M. Touré s'exprimait à l'APS, en marge du séminaire sur "le développement dans les pays du Sahel", dont les travaux ont débuté mercredi matin à Alger, avec la participation du ministre d'Etat ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, et de différents représentants d'Etats de la région. "Tout se passe bien sous l'égide du Comité de suivi à Bamako dont l'Algérie assure la présidence et qui fait d'ailleurs un excellent travail", a-t-il fait valoir. "Le gouvernement (malien) a mis en place des projets surtout d'assistance aux populations du Nord du pays en lien notamment avec les questions humanitaires et l'installation des services sociaux de base rien que pour conforter le processus d'Alger", a-t-il noté, indiquant que "tout se passe collégialement." "Les mouvements que je dirai qu'ils ne sont plus armés, sont installés à Bamako et y travaillent régulièrement en coordination avec le gouvernement et dans le cadre du Comité de suivi pour la mise en oeuvre de l'Accord de paix", a-t-il soutenu. Ce séminaire, co-organisé par le ministère des Affaires étrangères avec la Commission de l'Union africaine et sa Mission pour le Mali et le Sahel (MISAHEL), s'inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre de l'Accord de paix et de réconciliation au Mali issu du processus d'Alger, signé en mai-juin 2015, au terme des pourparlers inter-maliens facilités par l'Algérie en tant que chef de file de l'équipe de médiation internationale. Participent au séminaire, le gouvernement malien, des représentants des autres parties maliennes signataires de l'accord de paix, les Etats de la région parties au processus de Nouakchott ainsi que les représentants des différentes communautés économiques et institutions financières régionales, continentales et internationales. Les participants aux travaux qui se tiennent à huis clos, procèderont, à l'"identification et la coordination des différents projets et initiatives déjà en cours ou projetés dans la région du Sahel à l'effet de créer des synergies en appui à la mise en oeuvre de l'un des aspects les plus importants de l'Accord de paix au Mali, à savoir le volet développement.