Le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel a appelé mardi à Alger au renforcement de la coopération économique entre l'Algérie et l'Iran. Dans une allocution prononcée lors des travaux du Comité de suivi algéro-iranien, réuni en prévision de la 2ème session de la Haute Commission mixte algéro-iranienne, M. Messahel a indiqué que "ces relations sont marquées par une concertation permanente" entre les hauts responsables algériens et iraniens sur la consolidation des relations bilatérales dans les différents domaines. Ces relations sont également marquées par les visites officielles et de travail qui ont connu un pas qualitatif depuis la tenue de la première session Haute Commission mixte en novembre 2012. "Le volet économique, les échanges commerciaux et les investissements restent, à notre sens, en deçà des ambitions et aspirations des deux pays et ne reflètent pas les potentialités et les moyens qu'ils recèlent", a ajouté M. Messahel déplorant la faible présence des sociétés iraniennes activant en Algérie. Dans ce contexte M. Messahel a exprimé son souhait que la tenue de cette deuxième session de la Haute commission "offre l'opportunité de procéder à une évaluation globale et approfondie de la coopération entre les deux pays et à un examen des causes à l'origine du faible niveau de la coopération économique pour pouvoir définir les moyens à même de redynamiser et de développer les relations économiques bilatérales", saluant "la tenue du forum d'hommes d'affaires des deux pays en marge des travaux de la Haute commission mixte". M. Messahel a salué par ailleurs le travail effectué par les experts au niveau du Comité et les conventions et projets de coopération élaborés dans ce cadre. Pour sa part, le ministre iranien des Routes et de l'Aménagement des villes, Abass Akhoundi, a estimé que "les relation économiques entre l'Algérie et l'Iran ne sont pas à la hauteur des bonnes relations politiques" ajoutant que "les deux pays sont appelés à dépasser les 5 à 6 millions de dollars d'échanges commerciaux". Il a souligné la disponibilité de son pays à coopérer dans plusieurs domaines, notamment le bâtiment, les produits chimiques et le ferroviaire. M. Messahel a préconisé la mise en place d'un mécanisme de suivi de la mise en oeuvre des accords qui sanctionneront les travaux de Haute commission bilatérale. Par ailleurs M. Akhoundi a proposé de définir un niveau de développement et des objectifs en chiffres à atteindre en 2016 dans le cadre de la coopération bilatérale.