L'Algérie et la France ont signé, lundi à Alger, une convention de coopération institutionnelle dans le domaine judiciaire qui englobe la lutte antiterroriste, la réforme de la politique pénitentiaire et la prise en charge des mineurs. Signée par le ministre de la Justice, garde des sceaux, Tayeb Louh et son homologue française, Christiane Taubira, cette convention vise à "renforcer la coopération bilatérale à travers la promotion de l'échange de connaissances et d'expertises" entre les deux pays. Cette convention renferme également l'aspect lié au suivi des activités préalablement définies, à l'instar de la promotion de la coopération entre les écoles de formation des professionnels de la justice et le jumelage entre les institutions judiciaires. Dans ce cadre, M. Louh a indiqué que "la relation établie entre les institutions judiciaires en Algérie et en France a franchi un grand pas à travers la signature d'une série de conventions dans le cadre de la coopération institutionnelle qui ont donné au partenariat bilatérale une grande dimension humanitaire". Il a, à cet effet, rappelé la Déclaration d'Alger sur l'amitié et la coopération entre les deux pays signée en 2012 par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika et le président français François Hollande, laquelle constitue "un cadre juridique qui encourage les deux parties à aller de l'avant dans leur coopération bilatérale". Dans ce cadre, M. Louh a exprimé la disponibilité de l'Algérie à actualiser et renforcer ces conventions "dans le cadre du respect de nos législations et en faisant prévaloir l'intérêt commun, vu que cette coopération judiciaire constitue désormais une nécessité, notamment en matière de lutte contre le terrorisme et le crime organisé transnational". Le ministre a saisi cette opportunité pour réaffirmer la solidarité de l'Algérie avec la France suite aux derniers actes terroristes qui ont ciblé Paris, soulignant que l'Algérie, qui a fait face au fléau du terrorisme "à la faveur de la mobilisation de ses institutions républicaines et la mobilisation de son peuple", est aujourd'hui "déterminée à prémunir la société algérienne des risques de la violence et de l'extrémisme, à travers le renforcement des fondements de l'Etat de droit, la promotion de la justice sociale et l'encouragement de l'esprit de l'initiative économique auprès des jeunes". Au plan international, la lutte antiterroriste demeure tributaire de l'instauration d'une véritable solidarité au sein de la communauté internationale, ajouté M. Louh.