Le Commissaire à la paix et la sécurité auprès de l'Union africaine, Smail Chergui, a indiqué lundi à Oran que d'importantes dispositions sont prises pour faire face à l'éventuel retour des djihadistes vers leurs pays d'origine. "Les pays africains, notamment ceux d'où sont partis les djihadistes, mettent en place d'importantes dispositions pour faire face et lutter contre ces terroristes, tentés de regagner leurs pays d'origine", a souligné M. Chergui, dans une déclaration à l'APS, en marge du 3ème séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique. Ces dispositions sont prises par les pays africains, dans le cadre des actions cordonnées par les instances compétentes de l'UA, suite aux inquiétudes quant au retour en Afrique des djihadistes, à la lumière des derniers développements de la situation prévalent au Moyen-Orient, a-t-il fait savoir. A ce titre, le même responsable a souligné l'importance de la création du processus de Djibouti, un second mécanisme régional en Afrique de coopération sécuritaire et d'échanges de renseignements sur les impératifs sécuritaires du continent. "Ce dispositif qui concerne des pays de la région Est de l'Afrique, est l'un des outils importants pour contrecarrer les menaces que pose le retour possible des djihadistes", a-t-il encore souligné. Smaïl Chergui a précisé que "le processus de Djibouti est complémentaire à celui de Nouakchott, créé depuis quelques années et qui a donné des résultats très satisfaisants". Il s'est félicité du "grand engagement" des Etats membres de l'UA pour accroitre le niveau de coopération, de coordination et des échanges d'informations, soulignant la nécessité de consolider le cadre d'échange d'informations entre les services sécurité des pays africains. "Le possible retour de ces terroristes est une menace qui doit nous alerter afin que nous puissions nous préparer à cette éventualité et suivre constamment les mouvements des djihadistes", a encore prévenu M.Chergui. Il a insisté sur la nécessité d'accompagner les efforts sécuritaires en Afrique par des programmes de développement social et économique pour lutter contre la radicalisation des jeunes et les mettre à l'abri de toutes les formes de recrutement et de manipulation. Selon le Commissaire à la paix et la sécurité auprès de l'UA, entre 3.000 et 6.000 djihadistes originaires d'Afrique sont recrutés au sein de groupes terroristes et présents au Moyen-Orient.