Le Croissant rouge algérien (CRA) "n'est pas une association caritative, mais le bras humanitaire des pouvoirs publics", a indiqué samedi à Batna la présidente de cette organisation humanitaire, Saïda Benhabylès. "Nous sommes la seule organisation dont le conseil d'administration compte des représentants de sept (7) ministères, dont quatre de souveraineté, ce qui démontre l'intérêt accordé par l'Etat au CRA", a souligné Mme Benhabylès qui présidait à la maison de la culture Mohamed Laïd Al Khalifa l'assemblée générale élective du bureau de wilaya. "Nous accordons, certes, des aides aux pauvres et aux démunis mais cela ne doit pas occulter notre objectif fondamental, celui pour lequel le CRA a été créé, à savoir la défense de la dignité des Algériens, de l'unité nationale et des principes de Novembre", a ajouté la même responsable. Elle a également affirmé que le CRA "n'est pas partisan" et "respecte les principes du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge dont il est membre", considérant que la sécurité et la stabilité de l'Algérie, l'unité du peuple algérien, la souveraineté du pays, la défense de l'Etat et de ses institutions restent une "ligne rouge" à ne pas dépasser. Mme Benhabylès, insistant sur la présence du CRA "au plus profonds du pays", a affirmé que l'organisation qu'elle préside "assume à travers son activité humanitaire un +rôle sécuritaire+ au sens où le CRA tire la sonnette d'alarme avant que des dangers ne se produisent". Elle a relevé, à ce propos, que ce qu'elle avait qualifié de "pièce théâtrale du printemps arabe" a fini par "instrumentaliser la couverture humanitaire". A propos du rapatriement des 6.000 déplacés nigériens dans leur pays, la présidente du CRA a qualifié l'opération de "défi relevé avec succès par l'Algérie", car ils ont été, a-t-elle rappelé, "rapatriés sur demande de leur gouvernement et dans le strict respect de leur liberté." Mme Benhabylès a également noté que la campagne de sensibilisation lancée par le CRA pour stabiliser les rapatriés dans leur pays "commence à porter ses fruits" puisque, a-t-elle dit, le gouvernement helvétique a octroyé 500.000 francs suisses pour financer des microprojets au profit de ces personnes.