Le ministre d'Etat, directeur de cabinet à la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, a évoqué mardi la possibilité de soumettre l'avant-projet de révision de la Constitution au parlement à la mi-février prochain, après son adoption par le Conseil des ministres. Lors d'une conférence de presse consacrée à l'exposé du contenu de l'avant-projet, M. Ouyahia a expliqué que le document "passera, d'abord, au courant de ce mois de janvier, par le Conseil des ministres pour adoption, ensuite le président de la République saisira le Conseil constitutionnel pour donner son avis", soulignant que "cela relevait des prérogatives du président de la République". Selon le directeur de cabinet à la présidence de la République, la révision de la loi fondamentale du pays, décidée par le chef de l'Etat, tient compte de "la majorité des propositions des partenaires et acteurs politiques". Cet amendement "ne concerne pas uniquement la vie politique du pays, mais aussi tout ce qui a trait aux institutions, aux libertés et aux questions qui touchent la vie du citoyen", a-t-il soutenu. A cet égard, M. Ouyahia a affirmé que l'avant-projet de révision de la Constitution avait pris en compte 70% des propositions formulées par les participants aux consultations. "Toutes les parties ont été associées" à ces consultations, entamées en 2011, à savoir les partis politiques, les différentes personnalités nationales ainsi que les représentants de la société civile, a-t-il précisé. Il a indiqué, dans ce cadre, que "toutes les parties" ayant pris part aux consultations seront destinatrices, à partir de ce mardi, du document relatif à l'avant-projet de révision de la Constitution, y compris les partis politiques, les personnalités nationales et autres organisations nationales. Il a noté, également, que le document sera disponible sur le site Internet de la présidence de la République pour consultation (www.el-mouradia.dz). Le ministre d'Etat a réitéré le fait que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a tenu à ce que ces consultations prennent un caractère d'"un dialogue national". Le président Bouteflika "a tenu à ce que les différentes phases de consultations pour la révision constitutionnelle prennent un caractère de dialogue national, en associant tous les partis politiques, les personnalités nationales, les associations et même les organisations", a-t-il dit. M. Ouyahia a mis, en outre, l'accent sur le fait que le président de la République veille, en sa qualité de premier magistrat du pays, sur la "crédibilité" et la "pérennité" des institutions de l'Etat. "Le Président ne touchera pas à la crédibilité des institutions de l'Etat, et en sa qualité de premier magistrat du pays, il est rigoureux sur la pérennité de ces institutions", a-t-il fait savoir. L'avant-projet de révision de la Constitution, validé par le président Bouteflika, la semaine dernière au cours d'un conseil restreint, s'articule autour de cinq axes visant, notamment, la consolidation de l'unité nationale et de la démocratie, le renforcement de l'Etat de droit et l'amélioration de l'organisation et du fonctionnement de certaines institutions.