Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) s'est déclaré vendredi préoccupé par l'insécurité croissante dans la province d'Equatoria occidental, au Soudan du Sud, et par son impact désastreux sur la population. Des combats entre des groupes armés et l'armée gouvernementale ont été signalés dans le chef-lieu de la province, Yambio, à quelque 300 kilomètres à l'ouest de la capitale sud-soudanaise Juba, indique le HCR dans un communiqué cité par l'agence "Chine nouvelle". "Des tirs sporadiques sont monnaie courante et il y a également eu une augmentation de la criminalité notamment des agressions sexuelles contre des femmes, des filles et des enfants, des détournements de voitures et des attaques contre des propriétés du gouvernement, le pillage de maisons appartenant à des civils, des faits apparemment commis par des jeunes armés", a déclaré un porte-parole du HCR, Adrian Edwards, lors d'un point de presse à Genève. Les violences, ainsi que l'insécurité alimentaire en raison de mauvaises récoltes, ont fait des milliers de déplacés, a ajouté M. Edwards. Selon le HCR, le Soudan du Sud a plongé dans la violence en décembre 2013, lorsque des combats ont éclaté entre les troupes loyales au président Salva Kiir et celles dirigées par son ancien adjoint Riek Machar, que le président avait limogé. 2,3 millions de personnes ont été déplacées, dont 650.000 ont quitté le pays alors que 1,65 million de personnes ont changé de région à l'intérieur du pays même.