Un plan d'action pour la préservation de l'ancien noyau urbain de la ville de Médéa, qui renferme des constructions datant des époques romaine et ottomane, est en préparation en vue de son exécution "prochaine" dans le cadre d'une vaste opération de sauvegarde du patrimoine local. Ce plan de préservation prévoit, selon les services de la wilaya, une série d'actions devant permettre de sauvegarder les principaux vestiges et édifices, encore en l'état, érigés pendant l'occupation romaine ou durant la présence ottomane dans la région, en sus de bâtisses formant l'ossature de ce noyau urbain, qui menace ruine. La première action projetée, à la faveur de cette opération, consiste en la réfection et la réhabilitation des constructions qui ont une valeur historique et méritent, à cet égard, une prise en charge susceptible de les mettre en valeur, a-t-on indiqué. Il est prévu, en outre, la modernisation de l'ensemble des réseaux divers, dont certains datent de l'époque coloniale, pour préserver les fondements des constructions existantes et éviter, à l'avenir, des travaux pouvant présenter un risque sur le site ciblé par cette opération, a ajouté la même source. Les dispositions d'exécution de ce plan de préservation ont été examinées, lors d'une récente rencontre tenue récemment et présidée par le wali, Mostefa Layadi, notamment le volet relatif au financement de cette opération, qui se fera sous forme de montage financier impliquant les collectivités locales et d'autres secteurs concernés, ainsi que les conditions d'intervention sur le site et la nature des travaux à entreprendre, a-t-on encore signalé. Procédure de classement finalisée L'ancien noyau urbain de la ville de Médéa, que les habitants désignent sous le nom de Sor'a (le nombril), a fait l'objet de nombreux projets d'étude, dans la perspective de son classement comme patrimoine national ou, à défaut, l'élaboration d'un plan de sauvegarde. Un projet de classification du site a été initié, en 2014, par la direction de la culture et n'attend que son approbation par la tutelle, selon le chef du service chargé du patrimoine au niveau de cette direction. Une étude historique du tissu urbain à classer, ainsi que des travaux d'analyses des différents styles architecturaux qui composent ce site et de récolte de données historiques et documentaires inhérentes à ce noyau ont été réalisés dans cette optique par la direction de la culture, a fait savoir Mohamed Merbouche. La classification de ce noyau devrait permettre, d'après ce responsable, de passer à une autre étape, celle de l'élaboration d'un plan permanent de sauvegarde. La vielle ville de Médéa regorge, pour rappel, de monuments et sites historiques menacés de disparition, faute de prise en charge. Des opérations de restauration limitées ont été engagées au cours des dernières années sur certains sites, tels que la maison de l'Emir Abdelakader, transformée, par la suite, en musée des arts et des traditions populaires, le mausolée de Cheikh El-Berkani, adjoint de l'Emir, ainsi que le minaret de Djaama Lahmar, l'un des saints patrons de la ville. Cependant, plusieurs sites de grande valeur historique n'ont pu bénéficier du même traitement, faute d'un plan de sauvegarde qui permettrait de valoriser ce patrimoine. Parmi ces sites, figurent l'aqueduc de Bab-Lakouas, un ouvrage hydraulique datant de l'époque romaine, le mausolée de Sidi-Sahraoui, un autre saint patron de la ville, dont l'état nécessite une restauration rapide eu égard à son état de vétusté, la demeure de l'Emir Khaled et celle de son neveu.