Un projet d'étude portant élaboration d'un plan permanent de sauvegarde de la vieille ville de Médéa, dont le premier noyau a été érigé pendant la période ottomane, sera lancé «prochainement», a-t-on appris mardi auprès de la direction locale de la culture. Un avis d'appel d'offres a été lancé en janvier dernier en vue de la sélection du bureau d'études qui se chargera de l'élaboration de ce plan, ainsi que les actions à préconiser pour préserver et protéger des pans importants de ce patrimoine local, a indiqué à l'APS le directeur de la culture, Miloud Belheniche. Ce plan permettra de délimiter, selon ce responsable, les zones susceptibles de faire l'objet de travaux de restauration, notamment les habitations ou monuments ayant une valeur historique, l'identification des sites à sauvegarder et à dresser un inventaire des constructions, en état de délabrement avancé, devant être démolies, a-t-il expliqué. Il est attendu de ce plan permanent la mise en valeur des sites et monuments historiques situés à l'intérieur et aux alentours de la vieille ville, «sous-exploités» à ce jour sur le plan touristique et patrimonial, a fait observer ce responsable.La vieille ville de Médéa, dont l'édification remonte au XVIe siècle du calendrier grégorien, regorge de monuments et sites historiques menacés de disparition faute de prise en charge. Des opérations de restauration limitées ont été engagées au cours des dernières années sur certains sites, tels que la maison de l'Emir Abdelakader, transformée, par la suite, en musée des arts et des traditions populaires, le mausolée de Cheikh El-Berkani, adjoint de l'Emir, ainsi que le minaret de Djamaâ Lahmar, l'un des saints patrons de la ville. Cependant, plusieurs sites de grande valeur historique n'ont pu bénéficier du même traitement en l'absence d'un plan de sauvegarde qui définisse les actions à entreprendre. Parmi ces sites, il est cité notamment l'aqueduc de Bab-Lakouas, un ouvrage hydraulique datant de l'époque romaine, le mausolée de Sidi-Sahraoui, un autre saint patron, dont l'état nécessite une restauration rapide eu égard à son état de vétusté actuel, la demeure de l'Emir Khaled, ainsi que plusieurs autres lieux chargés d'histoire.