Les syndicats du secteur de l'Education ont appelé jeudi à Alger à la nécessité de "rationaliser" les dépenses des oeuvres sociales du secteur et d'en consacrer 80% aux activités de solidarité au lieu des loisirs et du tourisme. Le Secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation (FNTE), Ferhat Chabekh a insisté, lors d'une réunion avec la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit sur l'impératif de consacrer 80% des ressources du fonds des oeuvres sociales aux activités de solidarité dont les aides et les primes alloués aux soins, au mariage, à la circoncision et aux sinistres naturels, au lieu de les affecter aux loisirs et au tourisme". Le président de l'Union nationale du secteur affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (SNAPAP), Belamouri Laghaydh a appelé à transférer la gestion des fonds des oeuvres sociales du niveau central au niveau de wilaya. Il a en outre souligné la nécessité de consacrer les fonds des oeuvres sociales aux activités de solidarité notamment aux prestations sanitaires. Le coordonnateur national du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (SNAPEST), Meziane Meriane a proposé le recours "à la gestion décentralisée" des fonds des oeuvres sociales, en accordant de larges prérogatives aux commissions de wilaya, afin de garantir davantage de "transparence" et un contrôle "minutieux"des fonds et des dépenses. Le secrétaire général du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement primaire (SNAPEP), Mohamed Hmidat a souligné la nécessité de consacrer les fonds des oeuvres sociales des travailleurs de l'Education aux activités de solidarité sociale au lieu "du tourisme et des loisirs". Le Secrétaire national chargé de la communication du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur de l'éducation (CNAPEST), Messaoud Boudiba a pour sa part estimé nécessaire de définir les prérogatives de la commission nationale et des commissions de wilaya élues par les travailleurs du secteur notamment en matière de conclusion de transactions et d'accords. Le chargé de la communication de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (UNPEF), Messaoud Amraoui a indiqué que son syndicat avait proposé de définir les prérogatives des commissions élues dont celles du président de la commission nationale. Il a également proposé d'annuler le système des appels d'offre nationaux pour devenir locaux (omra, hadj et voyages touristiques) et de limiter les prérogatives de la commission nationale aux prestations (santé et construction). Le secrétaire général du Syndicat national des corps communs et des professionnels de l'éducation nationale (CNCCOPEN), Sid Ali Behari a déploré l'exclusion de cette catégorie des commissions de la gestion des oeuvres sociales, soulignant qu'il proposerait "l'ouverture d'un canal" au profit des corps communs et des professionnels de l'Education nationale pour bénéficier de ces fonds, d'autant que cette catégorie vit "une situation sociale difficile". Les travaux de la réunion entre Mme Benghebrit et les représentants des syndicats du secteur se poursuivent à huis clos au niveau du ministère.