Le Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), par la voix de M.Belamouri Laghaydh, responsable de la Fédération nationale des personnels du secteur de l'éducation nationale (Fnpsen), a annoncé, lors d'une conférence de presse organisée à Bab Ezzouar à Alger, une grève nationale pour les journées des 25 et 26 du mois en cours. «Une grève qui sera suivie de sit-in dans l'après-midi de la deuxième journée devant les directions de l'éducation à l'échelle nationale, à savoir le 26 avril», a-t-il précisé. Le syndicaliste justifie le recours au débrayage par la dégradation de leur situation socioprofessionnelle. M.Belamouri a émis une série de revendications qui se résument en quatre points. «Nous exigeons la révision du statut particulier des travailleurs de l'éducation, la révision du régime indemnitaire, la révision de la loi portant sur le logement social, ainsi que le dossier des oeuvres sociales», a-t-il indiqué. Cependant, M.Belamouri a précisé que «la grève est élargie à d'autre syndicats. Elle regroupera le Snapap, le Snte et le Satef». Par ailleurs, le conférencier a indiqué en outre, qu'une plate-forme avait été déposée auprès des autorités de tutelle et a souligné la détermination des fonctionnaires à poursuivre le mouvement en cas d'absence de réponse. En réaction au discours prononcé par le président de la République, M.Belamouri a tenu à déclarer que «nous avons accueilli avec satisfaction le discours du président de la République car il a répondu aux préoccupations de plusieurs franges de la société algérienne. En instruisant les pouvoirs publics de travailler directement avec la société civile, il vient de créer des ponts entre le pouvoir et le peuple». Par ailleurs, le Syndicat national des travailleurs de l'éducation estime, pour sa part, que «le recours à la grève constitue l'unique moyen en réponse au mutisme affiché jusque-là par la tutelle à l'égard des fonctionnaires et des problèmes qu'ils rencontrent». Selon lui, la situation socio-professionnelle des travailleurs du secteur de l'éducation est jugée très préoccupante et les textes portant statut particulier des fonctionnaires de l'éducation doivent être revus et corrigés. La direction générale de la Fonction publique est interpellée afin de trouver des solutions à toutes les revendications soulevées. Au nombre de 6, elles ont trait essentiellement à la formation, l'appréciation des diplômes sans distinction, la promotion et la revalorisation des adjoints de l'éducation qui doivent être classés à l'échelle X. Se référant aux dures conditions de travail que rencontrent les fonctionnaires de l'éducation en poste dans les régions Sud, le Snte demande la révision des salaires de base à partir de l'année 2008. Concernant le volet social, l'instance syndicale, tout en récusant l'article 94/158, est pour la promulgation de nouveaux textes qui garantissent la participation de tous les partenaires sociaux dans les différentes commissions. Aux mêmes maux, les mêmes remèdes. Le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique a décidé d'observer trois journées de grève et ce, depuis hier, en signe de protestation contre le ministère de l'Education resté sourd à leurs doléances. Il s'agit essentiellement d'indemnités et autres primes d'excellence qui doivent être actualisées et concernent particulièrement les personnels des régions Sud, et de logements d'astreinte ou spéciaux dont les critères d'affectation doivent être mieux précisés.