L'instauration d'un "véritable" dialogue "fructueux et constructif" avec la jeunesse africaine représente la solution "inévitable" pour lui éviter de sombrer dans les bras de l'extrémisme, l'émigration illégale et le terrorisme, a indiqué le vice-président de l'Union panafricaine de la jeunesse, Nabil Yahiaoui. "Il faut instaurer avec la jeunesse africaine, porteuse de beaucoup de projets, un véritable dialogue fructueux et constructif, pour lui éviter dans tomber dans le piège de l'extrémisme, de l'émigration illégale et le terrorisme", a déclaré à l'APS, M. Yahiaoui, en marge de la tenue de la conférence internationale sur le dialogue de la jeunesse africaine et les défis de la paix et de la réconciliation. Il a ajouté que la jeunesse africaine avait des ambitions et des attentes pour contribuer à la paix et la stabilité du continent, nécessitant de la part des gouvernants la consolidation de la démocratie, le renforcement des libertés individuelles et collectives. "La jeunesse africaine a besoin qu'on lui offre les instruments de son épanouissement, pour qu'elle soit en mesure de porter à bras le corps les préoccupations de la société et être un acteur clé dans le développement des pays africains", a-t-il soutenu. Pour M. Yahiaoui, la jeunesse africaine a besoin qu'on lui laisse la liberté d'exprimer ses idées, ses préoccupations et ses revendications, soulignant qu'à travers cette démarche, les gouvernants auront responsabilisé ces jeunes en les valorisant et les mettant en avant. "La jeunesse africaine ne doit pas se sentir en marge. Elle doit être au coeur de tout ce qui est entrepris et planifié et ainsi nous pourrons éliminer toutes les failles menant à leur embrigadement et leur enrôlement notamment par les groupes terroristes", a-t-il affirmé. M. Yahiaoui a appelé les gouvernants africains à donner à la jeunesse des responsabilités "plus accrues" dans l'espace politique notamment, "avec des prérogatives réelles, pour qu'elle fasse part de son talent et de son sens de l'innovation". "La jeunesse africaine attend qu'on lui fasse confiance, en lui attribuant une représentativité réelle et efficace de sorte à ce que sa voix ne soit plus ignorée", a-t-il plaidé. Evoquant la mise en place d'un organe dédié à la jeunesse dans le projet de loi de révision de la Constitution, M. Yahiaoui a indiqué que c'était un "précieux acquis" pour la jeunesse algérienne, relevant toutefois qu'il devait être un instrument réel pour l'expression de ses préoccupations. L'avant-projet de la Constitution prévoit la création d'un Conseil supérieur de la jeunesse, instance consultative, placée auprès du président de la République, regroupant des représentants de cette frange, du gouvernement et des institutions publiques, en charge des questions de la jeunesse. S'agissant de l'expérience algérienne, en terme de réconciliation nationale, M. Yahiaoui a indiqué qu'elle représentait une "source d'inspiration", car c'est une solution "efficace" aux différents conflits internes. Il a cité pour preuve, le Mali qui s'est inspiré de l'exemple algérien, en terme de dialogue et de réconciliation, pour rassembler autour d'une même table de négociation tous ses enfants, pourparlers couronnés par la signature l'accord de paix et de la réconciliation au Mali entre les différents groupes politico-militaires du Nord du pays et le gouvernement.