Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a exprimé mercredi son inquiétude concernant les violences sexuelles dont sont victimes des femmes réfugiées et migrantes en route vers l'Europe, tandis que le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) s'est dit préoccupé pour la santé des enfants. Le HCR a publié un communiqué de presse conjoint avec le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) et la Women's Refugee Commission (WRC) pour mettre en garde contre les risques que courent les femmes et les jeunes filles migrantes et réfugiées. Selon eux, de nombreuses femmes et jeunes filles réfugiées et migrantes ont déjà été exposées à diverses formes de violence sexuelle dans leur pays d'origine ou au cours de leur voyage vers l' Europe. "Parce que les centres de réception en Europe n'étaient pas équipés pour prévenir ou répondre aux violences sexuelles, les femmes et les jeunes filles n'obtiennent pas la protection dont elles ont besoin et qu'elles méritent", a déploré la directrice exécutive de WRC, Sarah Costa. Le HCR, le FNUAP et la WRC recommandent donc d'établir un système coordonné pour protéger les femmes et les jeunes filles et de déployer du personnel pour répondre à ce type de violences sur le terrain. De son côté, l'UNICEF rappelle dans un communiqué de presse que "les enfants qui arrivent dans le sud-est de l'Europe en cette période hivernale sont physiquement épuisés, effrayés, bouleversés et ont souvent besoin d'une assistance médicale". La Coordinatrice spéciale de l'UNICEF pour la crise des réfugiés et migrants en Europe, Marie-Pierre Poirier, a déclaré que les enfants étaient particulièrement touchés par les infections respiratoires, les problèmes digestifs et les diarrhées. L'utilisation non contrôlée du lait maternisé peut aussi affecter sérieusement la santé des bébés. En 2015, plus d'un million de réfugiés et de migrants ont traversé la Méditerranée pour arriver sur les rivages de l'Europe. 253.700 d'entre eux -soit un quart- étaient des enfants.