La stratégie de l'Etat en matière de ressources hydrique porte sur l'intensification des efforts de mobilisation de cette ressource naturelle à travers le pays, tout en respectant une série de conditions, a affirmé, jeudi à Ouargla, un cadre central du ministère des ressources en eau et de l'environnement (MREE), Smati Abdelouaheb . Cette stratégie est axée sur la mobilisation de la ressources hydrique à l'échelle nationale en veillant au respect de certaines conditionnalités, telles que dont la lutte contre la déperdition de l'eau et les fuites des canalisations d'eau potable ainsi que l'utilisation rationnelle de cette ressource dans le secteur agricole, par le recours aux techniques modernes d'irrigation, dont le goutte-à-goutte, pour lutter contre le gaspillage de cette ressource vitale, a indiqué le directeur de la mobilisation des ressources en eau du MREE, lors d'une réunion du comité du bassin hydrographique du Sahara. Le directeur de l'agence nationale de gestion intégrée des ressources en eau a, de son côté, fait état de l'élaboration, dans le cadre du plan directeur de gestion des ressources en eau dans le bassin hydrographique, d'une étude liée au service public de l'eau potable et sa répartition à travers les wilayas composant le bassin. Mohamed Deramchi a expliqué que cette étude vise à aller vers une gestion intégrée des ressources en eau à travers les divers bassins hydrographiques et dans les régions sahariennes, en plus d'assurer un équilibre entre l'offre et la demande liée à cette ressource vitale. Les intervenants à cette rencontre ont été unanimes à relever que le volet de la mobilisation et de la distribution de l'eau potable dans 10 wilayas constituant le bassin hydrographique du Sahara, en l'occurrence Ouargla, Biskra, El-Oued, Ghardaïa, Tindouf, Laghouat, Béchar, Illizi, Tamanrasset et Adrar, se heurte à certaines contraintes en quête de solutions appropriées pour pouvoir atteindre les objectifs escomptés. Ces contraintes sont liées notamment aux retards accusés en matière de réalisation et d'électrification des forages destinés à l'AEP, l'adoption du système de paiement forfaitaire et la mauvaise qualité de l'eau dans certaines régions. Le faible débit des forages au niveau de certaines régions, l'utilisation de l'eau potable dans l'irrigation agricole, soit 40% de l'eau destinée à l'irrigation, constituent d'autres problèmes relevés par les participants. Mise sur pied par l'agence du bassin hydrographique du Sahara (ABHS) au siège de la wilaya d'Ouargla, cette réunion s'est déroulée en présence des membres du comité du bassin représentant différentes collectivités locales, des organismes chargés de la gestion du secteur des ressources en eau et de certaines associations et établissements professionnels.