Un hommage appuyé a été rendu, samedi à Alger, au défunt moudjahid et homme politique, Hocine Aït Ahmed, à l'occasion du 40ème jour de son décès, où l'accent a été mis sur la dimension nationale et l'envergure internationale du défunt. Des personnalités nationales et internationales, qui ont côtoyé de près le défunt lui ont rendu un hommage, organisé par son parti le Front des forces socialistes (FFS), avec pour slogan, "Hocine Aït Ahmed, L'éthique au cœur de la politique", en présence notamment de sa famille, de représentants de partis politiques, et d'associations. Pour le Premier secrétaire du FFS, Mohamed Nebbou, Ait Ahmed, en dépit de sa disparition, continue "d'éclairer le chemin du combat politique", à travers les idées qu'il avait semées au sein des militants et des Algériens, pour l'édification d'une Algérie démocratique. "Nous continuerons son combat pour parvenir à une convergence possible avec les différentes parties de la société en vue de réaliser un consensus national", a-t-il assuré. L'ancien chef du gouvernement, Mouloud Hamrouche, a relevé pour sa part, qu'il était un "fin stratège, au parcours et au combat exceptionnel, multidimensionnel, pour un même idéal, l'indépendance et les libertés pour son pays et ses concitoyens". "Il se révélera un fin diplomate et un expert hors pair des enjeux mondiaux", a-t-il indiqué, soulignant qu'Ait Ahmed conseillait toujours de "transcender les clivages de chapelles et les dissensions pour l'intérêt de l'Algérie". Ainsi, pour son ami tunisien, Mohamed Annis, Ait Ahmed était l'homme de "tous les combats" pour son pays, contre le colonisateur français, mais aussi avait l'idée d'un "grand Maghreb qui s'est soudé par le passé dans la lutte contre l'oppression coloniale". "Il avait une idée du grand Maghreb, qui est une constante de notre histoire, dont il disait qu'il fallait en extrapoler les contours dans une optique, notamment politique", a-t-il indiqué. De son côté, son ami marocain, Ismail El Allaoui, a relevé que leader du FFS avait laissé des "traces indélébiles", de par son combat pour la libération de l'Algérie ainsi que de son rôle "d'éclaireur", avec ses "idées" et "ses convictions", en faveur des nouvelles générations. "Il disait ce qui semblait être juste, sans se soucier de quiconque. Il a toujours milité pour que triomphe la démocratie, l'Etat de droit et les libertés", a-t-il témoigné, affirmant que "nous œuvrerons dans son sillage pour l'édification d'un Maghreb uni, avec toutes ses différences". Pour l'ambassadeur de la Palestine en Algérie, Louai Aissa, le défunt était un des "grands symboles" de l'Algérie, qui se caractérisait par ses différents combats et luttes, notamment contre le colonisateur français pour l'indépendance de l'Algérie. "Il est très difficile de cerner la personnalité et le parcours du défunt leader du FFS, tant son combat était multiple et pluriel. Il n'a pas combattu, en faveur de l'Algérie uniquement, mais il s'est engagé corps et âme pour la libération de la Palestine", a-t-il dit. Pour le chargé d'affaires indonésien, Swedianto Sumardi, le défunt était un "grand homme dont l'obsession principale" était l'indépendance de l'Algérie. "Sa contribution pour l'Algérie, l'esprit de l'Afrique et de l'Asie sont remarquables à plus d'un titre. Il était l'artisan de la victoire de la diplomatie algérienne à Boendong en 1955", a-t-il souligné. Figure historique du nationalisme algérien, membre du groupe des neuf à l'origine du déclenchement de la Révolution, l'un des pionniers du front pour une diplomatie de libération et fondateur du FFS, Hocine Aït Ahmed, qui a tiré sa révérence, à l'âge de 89 ans, fut sans conteste l'homme au combat pluriel.