Le FFS a organisé, hier, au palais de la culture Moufdi-Zakaria, une rencontre commémorative du 40e jour du décès de son membre fondateur et président Hocine Aït-Ahmed, sous l'intitulé : « Un parcours, une pensée, un projet : Hocine Aït-Ahmed, l'éthique au cœur de la politique ». A cette occasion à laquelle a pris part la famille du défunt, il a été projeté un film-documentaire retraçant les moments forts des funérailles ainsi que des passages historiques inédits de Hocine Aït-Ahmed. Par la suite, ses compagnons ont fait part de leurs témoignages sur les idées qui ont nourri son action politique et guidé ses pas depuis ses premiers engagements jusqu'à son dernier souffle. Mme Marie Claire Caloz Tschopp, une Suisse, amie du défunt, a rendu un vibrant hommage à l'homme qui a défendu les droits de l'homme sa vie durant, affirmant que son pays a été honoré d'accueillir un exilé de la trempe de Hocine Aït-Ahmed qui a joué un grand rôle dans les accords d'Evian et le mouvement de libération. « Aït-Ahmed a porté le poids de la démocratie et ce durant des moments difficiles. J'ai travaillé avec lui pour la défense des droits de l'homme et des droits d'asile. Il était convaincu que la paix va de pair avec la démocratie. Aït-Ahmed était un patriote et un démocrate. Il a laissé un grand héritage notamment en termes de lutte contre la violence et la colonisation », indique-t-elle L'ambassadeur d'Indonésie à Alger a reconnu le rôle important qu'a joué le regretté Aït-Ahmed dans la réunion de Bandung en 1955. Cette rencontre représente pour lui une victoire de la diplomatie algérienne. Ce qui fut le prélude à l'internationalisation de la cause algérienne. « Ce fut un grand homme ayant apporté une importante contribution dans la lutte contre la colonisation. C'est une perte pour tous les pays africains et asiatiques », reconnaît-il. L'ambassadeur de Palestine à Alger a lui aussi affirmé que l'histoire du défunt s'étend jusqu'en Palestine qu'il avait défendue jusqu'à son dernier souffle. « Il est difficile de cerner un parcours aussi riche. Aït-Ahmed a toujours lutté contre l'injustice et la violence. Il a toujours défendu les grandes révolutions notamment celle des Palestiniens qui n'oublieront jamais son soutien », déclare-t-il. Chafai Bouaiche, député du FFS, a, de son côté, souligné que le parti poursuivra son chemin malgré la perte de son leader. Il a souligné que le FFS a adopté un nouveau mode de fonctionnement depuis longtemps surtout après la maladie du défunt qui a obligé les militants du FFS à se prendre en charge eux-mêmes et à continuer l'œuvre de Hocine Aït-Ahmed qui avait toujours défendu les valeurs du consensus national.