Le journaliste palestinien en grève de la faim depuis 77 jours pour protester contre son arrestation sans inculpation encourt le risque ''imminent'' de mourir, a déclaré mardi son avocate à une ONG de défense des droits de l'homme. Mohammed al-Qiq, 33 ans, père de deux enfants et correspondant pour la chaîne saoudienne al-Majd TV, encourt ''le risque imminent de mourir,'' a indiqué Amnesty International dans un communiqué. Mme Hanan Khatib, avocate de M. al-Qiq, a dit à un média local qu'il est ''mourant.'' ''Comme l'a souligné une équipe médicale, il peut mourir d'un instant à l'autre d'une crise cardiaque,'' a-t-elle ajouté. Environ 150 personnes se sont rassemblées devant le Centre médical Emek, dans la ville septentrionale d'Afula, pour soutenir M. al-Qiq et réclamer sa libération immédiate. Des prisonniers palestiniens ont fait des grèves de la faim pour attirer l'attention de la communauté internationale sur leur détention soi-disant administrative : une incarcération sans inculpation pour des périodes renouvelables de six mois. M. al-Qik est le premier journaliste à faire une grève de la faim dans ce type de situation. Les autorités israéliennes avaient déclaré jeudi avoir suspendu sa détention administrative. Mais samedi soir, le reporter de 33 ans "luttait contre la mort" sur le lit d'hôpital, où il est toujours menotté. L'ONU, l'Union européenne et la Croix-Rouge se sont à plusieurs reprises alarmées notamment après que les médecins ont fait état de possibles "dommages irréversibles" infligés à la santé du journaliste. Selon le Club des prisonniers palestiniens, outre M. Qiq, 12 autres journalistes sont détenus par l'occupant israélien, dont l'un depuis plus de 20 ans, ainsi que cinq étudiants en journalisme.