L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a dévoilé mardi au siège de l'ONU à New York un plan de lutte contre le virus Zika, déclaré début février "situation d'urgence de santé publique de portée mondiale". "Actuellement, 34 pays ont signalé la présence du virus Zika, la plupart dans les Amériques et Caraïbes", a précisé la directrice exécutive du bureau de l'OMS à New York, Dr. Natela Menabde, lors d'une séance d'information devant le Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC). Selon l'OMS, l'existence d'un lien entre ce virus, transmis par un moustique, et une multiplication de cas de microcéphalie chez des nouveau-nés observés dans plusieurs pays, notamment au Brésil, est fortement soupçonnée. La représentante de l'OMS a signalé que "le Brésil avait enregistré plus de 4.700 cas suspects de microcéphalie, dont un quart seulement ont été pour l'instant étudiés, alors que le nombre moyen de microcéphalies chaque année était jusque-là de 163 cas". "L'augmentation que nous observons actuellement est définitivement une source de grave préoccupation", s'est alarmée Dr Menabde, qui a détaillé le plan de lutte contre la propagation du virus Zika et les malformations congénitales qui y sont associées. Le plan dévoilé par l'Organisation mondiale de la Santé se concentre sur "la mobilisation et la coordination des partenaires, des experts et des ressources pour aider les pays à renforcer la surveillance du virus et des troubles qui pourraient y être liés". Il s'agit également d'améliorer la lutte contre le moustique vecteur du virus, de communiquer efficacement sur les risques et les mesures de protection, fournir des soins médicaux aux personnes affectées, et enfin accélérer la recherche et le développement de vaccins, de diagnostics et de traitements. Selon l'OMS, "56 millions de dollars sont nécessaires pour mettre en oeuvre ce plan". Le président du Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC), Oh Joon, a relevé pour sa part que la communauté internationale était confrontée à un énorme défi. "Nous devons nous unir pour coordonner les efforts internationaux afin d'arrêter la propagation de ce virus. Le renforcement des systèmes de santé doit être une priorité si l'on veut se prémunir contre de futures éruptions", a-t-il déclaré. "La collaboration internationale par le biais d'un système multilatéral solide et efficace sera indispensable. Le Conseil économique et social jouera son rôle pour mobiliser le système des Nations Unies afin d'aider les pays touchés dans leurs efforts pour répondre à ce virus", a conclu M. Joon.