L'Algérie et l'Irak ont les moyens d'agir, de concert avec d'autres pays amis, pour endiguer la baisse des cours du pétrole sur les marchés internationaux, a affirmé mercredi le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra. Dans une déclaration à l'issue de ses entretiens avec son homologue irakien Ibrahim Al-Ashaiqer Al-Jaafari actuellement en visite officielle à Alger, M. Lamamra a indiqué avoir évoqué avec son hôte nombre de dossiers dont celui du marché pétrolier. "Nous avons (avec l'Irak) des engagements, des principes et des intérêts communs, qui s'appliquent également aux marchés pétroliers internationaux, lesquels enregistrent une baisse rapide des cours du pétrole", a affirmé M. Lamamra. "Nous et nos frères irakiens sommes en mesure d'agir de concert avec d'autres pays frères et amis pour endiguer la baisse des cours du pétrole", a-t-il ajouté. Par ailleurs, M. Lamamra a abordé d'autres volets de la coopération bilatérale, rappelant la visite qu'il avait effectuée il y a deux ans en Irak, et qui avait permis de poser "les premiers jalons à même de rétablir les relations bilatérales à leur plus haut niveau". Il a, à cet effet, mis en avant la coordination bilatérale sur plusieurs dossiers importants, en tête desquels la question palestinienne qui est "la cause centrale" de la Nation arabe. Le dossier de la lutte antiterroriste figure, également, à l'ordre du jour de la visite du chef de la diplomatie irakienne en Algérie. A cet titre, M. Lamamra a indiqué que "la lutte antiterroriste menée par l'Irak est désormais palpable", exprimant sa conviction que "les frères irakiens finiront par vaincre ce fléau, comme l'a fait auparavant l'Algérie qui continue à y faire face et avec force". De son côté, le ministre irakien des Affaires étrangères a indiqué avoir évoqué avec M. Lamamra plusieurs dossiers dont le dossier sécuritaire et les perspectives de coopération "prometteuses" entre les deux pays. Il a précisé que sa visite en Algérie serait marquée par la conclusion et l'actualisation de plusieurs accords entre les deux pays, assurant que les deux parties devraient "engager des discussions sérieuses en vue d'amorcer une ère nouvelle dans leurs relations". M. Al-Jaafari a, par ailleurs, mis en avant la convergence des positions des deux pays sur les plans bilatéral, arabe et international, affirmant que cette coordination avait été d'autant plus forte au niveau des "Nations Unies lors de l'intrusion en Irak des forces turques. L'Algérie a été le premier pays à avoir dénoncé cette intervention, aux côtés d'autres pays frères ayant partagé cette position". Il a aussi salué la convergence de positions de l'Algérie et de l'Irak sur bien d'autres questions.