Des hauts responsables des Nations Unies ont appelé les Etats membres à ne laisser personne de côté et notamment à faire preuve de compassion envers les civils fuyant les violations systématiques de leurs droits dans leurs pays d'origine. "Tout au long de mon mandat, j'ai souligné l'importance des pratiques démocratiques, à commencer par le droit des personnes à se faire entendre aux travers des urnes", a déclaré lundi le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon à l'ouverture de la 31ème session du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, à Genève. M. Ban a également insisté sur son engagement en faveur des droits de toutes les personnes, indépendamment de leur appartenance ethnique et religieuse, de leur classe ou de leur orientation sexuelle. Face à cette situation, mais aussi à la multiplication des conflits et la montée en flèche des besoins humanitaires, M. Ban a appelé les Etats membres à faire davantage pour prévenir les crises et protéger les populations. "Ce sera l'un des principaux appels à l'action lors du premier Sommet humanitaire mondial de l'histoire des Nations Unies, qui aura lieu à Istanbul, les 23 et 24 mai prochains", a-t-il indiqué. Sur la question des migrants, le Secrétaire général de l'ONU a de son côté rappelé la promesse faite par les Etats dans le cadre de leur adoption du Programme de développement durable à l'horizon 2030, en septembre 2015, de ne laisser personne de côté, notamment les plus vulnérables. "Beaucoup d'entre ces plus vulnérables sont des migrants, des réfugiés, des personnes déplacées et des apatrides. Elever des barrières infranchissables et durcir les régimes de demande d'asile ne fera rien pour régler les problèmes à l'origine de ces déplacements massifs de populations", a déclaré M. Ban. Le chef de l'ONU a indiqué qu'au travers du Programme de développement durable à l'horizon 2030, les Etats se sont précisément engagés à reconnaître la contribution positive des migrants et à veiller à ce que les migrations se déroulent dans le plein respect des droits de l'homme. "Nous avons besoin d'une vision plus positive du rôle des migrants et des réfugiés", a-t-il dit. Le Secrétaire général de l'ONU a par ailleurs dénoncé les violations systématiques et généralisées des droits humains en République populaire démocratique de Corée, notamment mis en lumière dans un rapport du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme, publié en décembre dernier. "Dans l'esprit du Programme de développement à l'horizon 2030, le système des Nations Unies doit continuer à travailler avec les gouvernements de tous les Etats qui nient systématiquement les droits humains", a appelé M.Ban.