BOUDJEDOUR (Camps des réfugiés sahraouis) - Le Coordinateur sahraoui auprès de la Minurso, Mohammed Kheddad, a indiqué jeudi à Boudjedour (camps des réfugiés sahraoui à Tindouf), que la partie sahraouie demeure déterminée à soutenir les efforts des Nations unies pour la résolution du conflit au Sahara occidental occupé S'exprimant lors d'une conférence de presse tenue à la veille de la visite du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon de, dans les camps de réfugiés sahraouis, M. Kheddad a souhaité que la visite de M. Ban "apportera un nouveau souffle à ce processus de décolonisation du Sahara occidental". M. Kheddad a, à cette occasion, déclaré que "les autorités sahraouies sont prêtes à travailler avec l'ONU pour l'accomplissement de sa mission". "Le peuple sahraoui est déterminé à soutenir les efforts de M. Ban ki-moon en vue du parachèvement du processus de décolonisation" à travers l'organisation d'un référendum sur l'autodétermination du peuple sahraoui, mission pour laquelle était engagée la Miunrso, a ajouté le diplomate sahraoui. Le Secrétaire général, attendu samedi dans les camps des réfugiés sahraouis, avait entamé sa tournée par Nouakchott, et se rendra dimanche à Alger. Le responsable sahraoui a émis le voeu, lors de la conférence tenue au siège de l'Union des femmes sahraouies à Boudjdour, que cette visite, du Secrétaire général de l'ONU dans la région, va avancer le processus en vue d'une résolution du conflit d'"une manière concrète et efficace", et que le colonisateur marocain assume ses responsabilités. "J'espère que cette visite apportera un nouveau souffle à ce processus, gelé depuis 1991", a-t-il soutenu, rappelant que "depuis 1991, l'ONU tente de faire appliquer les résolutions onusiennes en vue de l'organisation du référendum sur l'autodétermination du peuple sahraoui mais le Maroc a peur de l'organisation de ce référendum, et que le peuple sahraoui exprime son choix et son droit librement". Il a, en outre, accusé la France d'être "le soutien principal de l'occupant marocain qui entrave tous les efforts de l'ONU et la communauté internationale", d'ailleurs, a-t-il noté, "le roi Mohammed VI se trouve actuellement à Paris" Engagement de l'ONU à faire pression sur le Maroc "Cette visite est un échec pour le Maroc qui a voulu imposer son agenda à l'ONU, mais l'organisation onusienne a vite répondu avec courage contre le chantage marocain", a souligné M. Kheddad, notant que l'"ONU a répondu avec courage et détermination à notre cause légitime, légale et pacifique". Il a indiqué que l'ONU et la communauté internationale doivent faire "la pression contre la France qui aide le Maroc dans ces tentatives entravant le processus de décolonisation", indiquant que lors de cette visite, "nous allons expliquer au Secrétaire général que le moment est venu pour mettre un terme à cette colonisation qui a trop duré à cause du Maroc et son allié, l'ex puissance coloniale, la France". Le peuple sahraoui a "résisté avec courage et dignité face la a machine de guerre marocaine soutenue par la France", selon M. Kheddad, qui a souligné que le peuple sahraoui a pu maintenir la stabilité et assuré la sécurité dans son territoires. "Nous sommes un élément de stabilité dans la région", a-t-il insisté. L'ONU a réussi a résoudre beaucoup de conflit à travers le monde, en Timore Est, en Namibien et au Soudan du Sud, a rappelé M , Kheddad. "Ce qui nous laisse optimiste à suivre cette voix de négociation sous l'égide des Nations Unies", a-t-il déclaré, sans toutefois écarté l'option militaire si tous les recours sont épuisés". "L'option armée n'est pas écartée, elle est toujours sur la table", a-t-il mis en garde. Beaucoup de questions seront abordées lors de cette visite M. Kheddad, également membre du Secrétariat national du Front Polisario, a salué "la volonté de Ban Ki-moon pour son courage" après avoir décidé d'effectuer sa visite malgré les entraves marocaines, soulignant que "la preuve de cette volonté c'est ce déplacement de M. Ban, notamment à Bir Lehlou, qui intervient après celle effectuée récemment par son envoyé personnel dans la région, Christopher Ross". Au cours de sa visite, ajoute M. Kheddad, "le secrétaire général va rencontrer les responsables sahraouis et la jeunesse sahraouie, pour discuter et aborder les préoccupations de la population, et il va également visiter les différentes structures au Sahara occidental". Le responsable sahraoui a, par la même occasion, indiqué que cette rencontre avec M. Ban sera un moment important pour dénoncer les pratiques de "l'occupant marocain qui a tout fait pour empêcher cette visite". Le Maroc « interdit encore l'accès des ONG et les observateurs internationaux, notamment les médias dans les territoires occupés par crainte de divulguer les pratiques sauvages des autorités marocaines», a fait savoir M. Kheddad, affirmant que ce volet sera également abordé avec M. Ban, espérant, ajoute le responsable sahraoui, que le secrétaire général de l'ONU va prendre en considération de ces points pour les inclure dans son rapport au mois prochain. "Lors de notre rencontre avec M. Ban on va aussi discuter des négociations, bloquées depuis 2012 à cause de l'entêtement de la partie marocaine, malgré les appels de l'organisation onusienne », a fait savoir M. Kheddad, affirmant qu'"on va exiger qu'elles soient relancées avec un timing et un calendrier précis". "Mettre un terme aux violations et exactions marocaines contre les Sahraouis pacifistes et la protection des droits de l'Homme et l'élargissement de la Minurso à la surveillance des droits de l'Homme au Sahara occidental", seront également discutées, selon le responsable. Il a salué les positions de l'Union africaine (UA), à leur tête l'Algérie, qui affirme son soutien au peuple sahraoui dans sa lutte légitime pour son indépendance, à chaque sommet, et ne cesse d'appeler à l'arrêt des exactions, violations des droits de l'homme et l'exploitation des richesses sahraouies par le Maroc.