HAFEDH (Camps des réfugiés sahraouis) - Le président du Croissant rouge sahraoui (CRS), Yahia Bouhobini, a mis en garde jeudi à Chahid Al-Hafedh (camps des réfugiés sahraouis) contre une crise alimentaire et sanitaire dans les camps, indiquant que durant le deuxième semestre de l'année en cours les Sahraouis auront du mal à gérer cette situation insupportable. "On va connaître une crise alimentaire et sanitaire, durant le deuxième semestre de cette année, si la communauté internationale et les donateurs n'interviennent pas suffisamment pour aider les réfugiés", a mis en garde M. Bouhobini, lors d'une conférence de presse tenue au siège du CRS, à la veille de la visite du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon dans les camps de réfugiés. Il a expliqué que les conflits actuels, notamment en Syrie, au Yémen et au Soudan du Sud compliquent d'avantage la situation, notant que "la plupart des donateurs attribuent des aides et des dons en faveur de ces pays." La crise de réfugiés que connaît actuellement le continent européen est aussi "un élément" qui justifie cette baisse de dons, selon le responsable sahraoui, expliquant que "des aides sont destinées aux pays qui font face à cet afflux inédit de réfugiés, comme la Grèce." Par la même occasion, le président du CRS a rendu hommage à l'Algérie, pour sa contribution substantielle pour soutenir le peuple sahraoui. Le responsable sahraoui a, par ailleurs, affirmé que "la rigueur et la transparence dans la gestion des dons sont reconnues par la communauté internationale dont l'Union européenne". A propos de la visite de M. Ban dans la région, attendu samedi dans les camps de réfugiés, M. Bouhobini, a affirmé qu'"elle sera aussi l'occasion pour nous de lancer un appel à l'ONU et à la communauté internationale pour fournir plus d'aides en faveurs de réfugiés sahraouis". Il a, en outre, dénoncé la spoliation et l'exploitation illégale de richesses sahraouies par l'occupant marocain, affirmant que "la solution pour sortir de cette crise n'est que l'indépendance du Sahara occidental". "L'occupant marocain est responsable de cette crise", a-t-il noté, affirmant que "c'est par l'application des résolutions pertinentes des Nations unies qu'on va sortir de cette situation insupportable et l'organisation d'un référendum sur l'autodétermination du peuple sahraoui".