L'Etat sahraoui et le Front Polisario ont «les moyens» pour assurer la protection des missions humanitaires internationales dans les camps de réfugiés sahraouis. Une affirmation faite hier, par Yahia Bouhbini, président du Croissant-Rouge sahraoui, à Boumerdès lors des travaux de l'université d'été des cadres de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd). L'Etat sahraoui «est en mesure» d'assurer les visites des délégations internationales à caractère humanitaire dans les camps des réfugiés sahraouis, à indiqué M. Yahia Bouhbini qui animait, selon l'Agence de presse algérienne APS, une conférence intitulée «Retombées de la crise économique mondiale sur les programmes d'aide humanitaire aux réfugiés sahraouis». Il a précisé à ce propos, que le régime marocain «est conscient de la capacité de l'Etat sahraoui d'assurer la protection des délégations internationales dans les camps des réfugiés et c'est pourquoi il s'acharne à accuser les Sahraouis de terrorisme». La communauté internationale «réalise parfaitement» que le terrorisme «est soutenu par les barons de la drogue au Maroc», a-t-il encore souligné. D'autre part, le responsable sahraoui a fait remarquer que les réfugiés sahraouis ne sont pas un «fardeau» pour la communauté internationale en dépit des «circonstances et de la situation d'occupation marocaine qui a compliqué la situation du peuple sahraoui», estimant que l'aide humanitaire internationale actuelle «ne répond pas aux besoins des réfugiés sahraouis». La crise économique mondiale a déclaré cependant, M. Bouhbini, a influé «négativement» sur l'aide humanitaire destinée aux réfugiés sahraouis, rappelant que celle-ci avait causé également «un recul dans le nombre des visites humanitaires dans les camps des réfugiés durant la dernière période». Entre autres impacts de la crise économique mondiale sur le peuple sahraoui, il y a lieu de citer l'arrêt par les parties donatrices, pays et institutions, de dons de denrées non alimentaires, dont les moyens d'éducation et d'enseignement et les médicaments, aux Sahraouis, a-t-il poursuivi. Il dira dans le même sillage, que cette réduction de l'aide humanitaire «n'influe pas et n'influera pas sur le combat du peuple sahraoui», ajoutant que l'Etat sahraoui a pris une batterie de mesures en vue d'une adaptation à la nouvelle situation qu'elle «maîtrise parfaitement bien selon les témoignages des commissions d'inspection du Haut commissariat aux affaires des réfugiés». Pour rappel, les travaux de l'université d'été des cadres de la Rasd, qui ont débuté le 14 août à l'université M'hamed- Bouguerra (Boumerdès), se poursuivront jusqu'au 25 du mois courant avec la participation de cadres sahraouis et de représentants de la société civile algérienne et d'organisations internationales de défense des droits et cause du peuple sahraoui. M. N./APS