Une délégation des quinze pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU en visite au Mali ont affirmé samedi leur volonté d'accompagner le gouvernement malien dans la mise en oeuvre de l'accord de paix signé avec les groupes armés, selon un communiqué de la MINUSMA (mission de paix de l'ONU au Mali). Au cours d'une audience accordée par le Premier ministre malien Modibo Kéita, le chef de la délégation Ismael Abraao Gaspar Martins a déclaré que le Conseil de sécurité et la Communauté internationale sont là pour accompagner le Mali dans "cette marche où l'initiative est aux Maliens". Le représentant de la France, François Delattre, a souligné que "la priorité aujourd'hui est à la pleine mise en oeuvre et l'accélération de l'accord de paix". Il a déclaré que les membres du Conseil de sécurité sont "très engagés pour renforcer la MINUSMA en termes de formation et d'équipement" et soutiennent les efforts de coordination entrepris par le Mali et ses pays voisins dans le cadre du G5-Sahel. Faire avancer le processus de décentralisation, faciliter l'organisation des élections locales, opérationnaliser les nouvelles régions, nommer des représentants de l'état et des nouveaux exécutifs locaux sont entre autres les priorités évoquées par ces membres du Conseil de sécurité, selon le communiqué. En 2012, le nord du Mali a été transformé en base d'opérations par des groupes terroristes liés à Al-Qaïda. Les terroristes ont été chassés et en grande partie dispersés à partir de janvier 2013 par une opération militaire internationale, qui se poursuit actuellement. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères. Longtemps concentrées dans le Nord, les attaques se sont étendues à partir de début 2015 vers le Centre, puis le Sud. A Mopti, les autorités régionales ont indiqué être confrontées à plusieurs difficultés pour le rétablissement de la sécurité, particulièrement dans des zones inondables et difficiles d'accès de cette région dans le delta intérieur du fleuve Niger. "Ce qui nous manque, c'est le lien aérien", a affirmé Boukary Koïta, du gouvernorat de la région. La visite de la délégation au Mali prend fin dimanche.