Le Maroc vit actuellement un isolement international et ses positions sont en contradiction avec la légalité internationale et avec le droit des peuples l'autodétermination, a indiqué jeudi la représentante de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) en Espagne, Mme Khira Bulahi. Le Maroc est dans une situation "très peu enviable", a souligné la responsable sahraouie, dans une déclaration à l'APS, en réaction aux récentes déclarations du gouvernement marocain à l'encontre du Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon. Car "il est non seulement confronté à l'UE après l'annulation par la cour européenne des accords agricoles mais aussi avec l'Organisation des Nations unies après avoir refusé la dernière visite de Ban Ki-moon dans la région", a expliqué la diplomate sahraouie. Elle a précisé par ailleurs que le Maroc se trouve également confronté à l'union Africaine (UA) qui a des positions avancées par rapport à la question du Sahara occidentale. Cette précision intervient suite aux déclarations du gouvernement marocain qui a reproché au secrétaire général de l'ONU de "s'être départi de sa neutralité, de son objectivité et de son impartialité" lors de sa dernière visite dans les camps des réfugiés sahraouis et les territoires libérés à Bir Lehlou. "Ce que fait le Maroc constitue un autre pas dans le parcours intransigeant comme il a l'habitude de faire et ceci s'est traduit par le refus de la visite de Ban ki Moon dans la région, par l'assassinat d'un citoyen sahraoui et enfin par l'envoi de troupes militaires supplémentaires importantes vers les territoires occupés pour la répression des manifestations pacifiques des citoyens sahraouis qui revendiquent l'indépendance", a-t-elle souligné. Au cours de sa dernière visite dans la région, le secrétaire général de l'ONU s'est dit attristé par une tragédie humanitaire au Sahara Occidental occupé qui dure depuis quatre décennies, promettant de relancer la médiation de l'ONU en vue d'engager des négociations directes entre le Front Polisario et le Maroc. En insistant sur le droit inaliénable du peuple sahraoui à l'autodétermination, le Secrétaire général de l'ONU a indiqué qu'il allait œuvrer à faire avancer ce processus.