L'efficacité de l'appui aux personnes handicapées se mesure à l'aune de la réussite de leur insertion professionnelle, a estimé mardi à Constantine le président de l'association locale "Ibitissama" des non-voyants, Lotfi Boualeg. "Les personnes aux besoins spécifiques, quel que soit leur handicap, peuvent, à travers une insertion professionnelle réussie, contribuer au succès des différents programmes de développement", a précisé M. Boualeg dans une déclaration à l'APS, en marge d'une journée nationale des personnes en situation d'handicap, organisée par le Centre des carrières de l'université Constantine1. Il a ajouté que son association "réfute l'idée de l'aide financière" et "s'emploie à convaincre les pouvoirs publics de la nécessiter d'assister Ibtissama dans sa quête à insérer des jeunes non-voyants dans le monde du travail". Soulignant que l'association a pu, en 2015, placer dix-huit (18) jeunes aveugles dans des postes d'emploi, M. Boualeg a affirmé que la personne handicapée peut être "aussi compétente et aussi compétitive" qu'une personne "valide". De son côté, le président de l'association algérienne de solidarité humaine, Abderrezak Habirat, a mis en exergue, dans une communication sur "la solidarité créatrice de richesses", la nécessité d'encourager davantage la culture de solidarité. Il a estimé, dans ce cadre, que la politique de solidarité menée à la charge de l'Etat "ne suffisait pas et qu'elle doit être accompagnée d'actions ‘ciblées' envers des familles nécessiteuses". Au cours de cette rencontre, des stands ont été réservés pour faire connaître à la communauté estudiantine les activités des associations d'aide aux personnes handicapées, l'apport des dispositifs de soutien à l'emploi des personnes handicapées et les efforts du Centre national de formation des personnels spécialisés des établissements pour handicapés (CNFPH) qui forme des enseignants spécialisés.