Vingt non-voyants recensés par l'association Ibtissama des personnes handicapées ne peuvent toujours pas accéder à une formation professionnelle faute d'un standard téléphonique indisponible jusqu'à présent au niveau de la direction de la formation professionnelle. « Cela fait déjà plus d'une année que nous avons sollicité la direction concernée pour l'acquisition de cet équipement nécessaire pour la formation des non-voyants, mais sans résultat », nous dira Lotfi Bouallègue, président de l'association Ibtissama. Il a fallu d'abord engager des démarches auprès du ministère de tutelle pour obtenir une dérogation permettant d'ouvrir une section de formation pour les non-voyants. Une section inactive en dépit de la disponibilité des classes au niveau du centre de formation de la cité des 900 Logements d'El Khroub, car les moyens n'arrivent pas à suivre. Pour Lotfi Bouallegue, l'appareil en question est disponible à l'échelle nationale et ne coûte pas plus de 100 000 DA. Il permettra d'assurer une formation durant une année pour dix non-voyants. « Nous avons recensé à ce jour une vingtaine de non-voyants qui désirent suivre cette formation pour pouvoir décrocher un emploi, mais dont le souhait d'assurer leur autonomie demeure encore sans lendemain ». C'est ainsi un simple problème financier qui a fini par priver cette frange de la société d'un droit à la formation pourtant garanti par la loi. Après avoir frappé à toutes les portes sans résultat, l'association Ibtissama sollicite l'intervention du wali de Constantine ainsi que tous les établissements publics ou privés désirant y contribuer. Un geste qui pourra donner des chances inespérées, restées au stade de décrets, pour des non-voyants qui n'aspirent qu'à vivre avec dignité.