La Commission Tom Lantos des droits de l'Homme de la Chambre des représentants des Etats-Unis tiendra le 23 mars prochain une audition sur le Sahara Occidental et qui sera consacrée essentiellement à l'examen du mandat de la Minurso dans les territoires occupés, a annoncé mercredi cette commission. Intitulée "droits de l'homme menacés, l'autodétermination reportée: le statut du Sahara Occidental", l'audition sera animée par un panel composé de plusieurs personnalités américaines et internationales, dont Kerry Kennedy, présidente de la fondation Kennedy, Francesco Bastagli, ancien représentant du secrétaire général de l'ONU au Sahara Occidental, Eric Goldstein, directeur adjoint à Human Rights Watch et Erik Hagen, directeur de l'observatoire pour la protection des ressources naturelles au Sahara Occidental. L'audition sera centrée sur l'examen du mandat de la Minurso et les efforts déployés pour la protection des droits de l'homme au Sahara Occidental ainsi que la tenue d'un référendum d'autodétermination pour déterminer le statut final des territoires occupés. Il est aussi question d'aborder les mécanismes pour protéger les droits de l'Homme au Sahara Occidental, en incitant le Haut commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme à s'engager fortement dans une mission de surveillance dans ces territoires. La Commission relève que le Maroc continue d'occuper la majeure partie du Sahara Occidental malgré qu'elle soit considéré par l'ONU comme un territoire non autonome en attente de décolonisation. Elle souligne que ni l'Assemblée générale des Nations Unies ni aucun autre organe de l'ONU ne reconnaît la souveraineté du Maroc sur ces territoires. Citant le dernier rapport sur les droits de l'Homme du Département d'Etat américain, la Commission Tom Lantos relève que les principales préoccupations sont liées aux restrictions aux libertés civiles et aux droits politiques imposées au Sahraouis par le gouvernement marocain. Les autorités marocaines n'hésitent pas à utiliser la détention arbitraire et prolongée pour réprimer les sahraouis et à interdire toute forme de liberté d'expression et d'association, note la Commission qui s'inquiète également des actes de torture infligés aux prisonniers sahraouis et dénoncés par les observateurs des droits de droits de l'homme. Selon le rapport, l'impunité demeure généralisée dans les territoires sahraouis occupés à travers l'absence de toutes poursuites judiciaires contre les personnes responsables des crimes dont font l'objet les Sahraouis.