Au Parlement europ�en (PE) ou � IPC (International Press Center), Francesco Bastagli, ex-envoy� sp�cial au Sahara Occidental et ex-chef de la Minurso, a d�fini une feuille de route cr�dible, r�aliste et tenable pour la solution du conflit sahraoui. De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari �Tout d�abord, estime-t-il, il faut confier la gestion du dossier � un pays neutre, un pays scandinave peut-�tre celui-l�. �Parce que, dit-il, les pays qui s�occupent de la question sahraouie, actuellement, ont des int�r�ts, ils ne peuvent pas faire avancer les choses�. La pique est directe. Franche, elle vise, �videmment, la France et l�Espagne. Sur la mission de Christopher Ross, le nouveau repr�sentant du secr�taire g�n�ral de l�ONU pour le Sahara Occidental, que F. Bastagli conna�t �parfaitement �, il �se rendra dans la r�gion au mois de mars et les n�gociations reprendront �. Pour autant, �Christopher Ross n�acceptera pas que les choses durent ind�finitivement�. �Au bout de quelques r�unions, est convaincu F. Bastagli, Ross tranchera �. Cependant, l�ex-chef de la Minurso est �pessimiste� quant aux chances de �r�ussite� de C. Ross. D�o�, selon lui, la possibilit� �d�envisager des alternatives �. Parmi elles, �une gestion int�rimaire du territoire sahraoui�. �Ce qui � et c�est un atout pour l�avancement du processus de paix � r�tablirait une situation de l�galit� et permettrait aux r�fugi�s qui sont en Alg�rie de regagner leur territoire �. Selon lui, �les Sahraouis sont d��us par l�inertie de la communaut� internationale�. �Ils ont un droit, rel�ve-t-il, celui de l�autod�termination, mais ils n�en jouissent pas � cause de l�inertie de la communaut� internationale �. Dans l�intervalle, F. Bastagli consid�re que l�Union europ�enne doit �imp�rativement� exclure le territoire du Sahara Occidental de l�accord de p�che qu�elle a sign� avec le Maroc et du �statut de pays avanc� qu�elle compte accorder � ce pays. L�ONU pour ce qui la concerne est en droit d�exercer de fortes �pressions � sur Rabat pour le contraindre � respecter �la l�galit� internationale� et �ses propres engagements �. Signalons que Francesco Bastagli avait d�missionn� avec fracas de son poste de chef de la Minurso (2007) pour protester contre �l�inertie� pr�sidant au traitement du dossier sahraoui. Le coup de gueule bruxellois de ce diplomate hors pair est-il le signe d�une �volution positive dans la recherche d�une solution au drame v�cu par le peuple des T�n�bres ? Possible, vu l�amiti� qui lie F. Bastagli � Christopher Ross, le nouvel �missaire onusien pour la r�gion, et la grande consid�ration que voue James Baker, l�homme qui a failli d�bloquer la situation, � ce diplomate italien, talentueux, atypique et hardi...