Bruxelles, cet après-midi, a été ville vidée et inerte, les bruxellois ont été priés de rester où ils se trouvent après les attentats survenus dans la matinée à l'aéroport international de Zaventem et dans une rame de métro dans une station située à quelques mètres du quartier européen. Après les attaques sanglantes qui ont fait, au moins, 34 morts et une soixantaine de blessés, l'alerte terroriste a été relevée à son niveau maximal pour toute la Belgique. La Capitale, elle, est paralysée: le trafic aérien fortement perturbé, le transport en commun à l'arrêt, les trains à grande vitesse internationaux au départ ou à destination de Bruxelles annulés, les commerces, pratiquement, fermés et de nombreuses institutions publiques ont baissé rideaux où leurs activités réduites. Les institutions européennes fonctionnent au ralenti. La Commission européenne a appelé ses employés à ne pas se déplacer, alors que le personnel du Parlement européen est resté confiné au siège au moment où le Parlement belge et plusieurs bâtiments relevant du ministère belge de la Justice et des musés ont fermé leurs portes. Les salles de lecture des Archives de l'Etat à Bruxelles sont également fermées au public. Les élèves des écoles de la région bruxelloise sont restés confinés dans leurs établissements, en attendant de nouvelles consignes du centre de crise, alors que quatre campus universitaires ont été évacués, rapportent les médias belges. Tous les marchés de la ville de Bruxelles sont annulés mardi, et jusqu'à nouvel ordre, a déclaré à la presse Marion Lemesre, échevine aux Affaires économiques de la commune de Bruxelles. Même la mythique Grand Place, très prisé des touristes, était quasiment déserte. Le centre de crise recommande aux belges de cesser de circuler. «Ne vous déplacez pas», a ût-il écrit dans un tweet quelques temps après l'explosion survenue dans une rame de métro. Un appel vite relayée par le Premier ministre belge, Charles Michel, qui a appelé, dans un tweet, la population à éviter tout déplacement. Cependant, même si les bruxellois étaient nombreux à respecter les consignes de sécurité données par le centre de crise, quelques téméraires refusent de céder à la panique et continuent à vaquer à leurs occupations.