Les Nations unies ont salué mercredi l'arrivée à Tripoli en Libye du gouvernement d'union nationale, y voyant un "développement positif" vers la passation officielle du pouvoir au Conseil présidentiel. La prise du pouvoir par le gouvernement d'union national menée par le Premier ministre désigné Fayez al-Sarraj "est sans nul doute un développement positif", a indiqué le porte-parole de l'ONU, Farhan Haq, lors d'un point de presse. Il a ajouté que ce développement pourrait "contribuer au transfert pacifique du pouvoir au Conseil présidentiel", une instance regroupant différentes factions libyennes, et qui a joué un rôle clé dans la formation de l'exécutif reconnu par l'ONU et la communauté internationale. Mardi, les autorités libyennes siégeant depuis plusieurs mois à Tripoli, et non reconnues par le communauté internationale, ont déclaré qu'elles cédaient le pouvoir au gouvernement d'union nationale, issu de l'accord politique signé en décembre 2015 sous l'égide de l'ONU. "Nous avons toujours encouragé les parties libyennes à soutenir le Conseil présidentiel, et à respecter l'accord politique, et nous continuons de le faire", a dit M. Haq. Outre le soutien de l'ONU, le gouvernement de M. Sarraj, a été assuré du soutien de la Banque centrale, de la compagnie nationale pétrolière, et de municipalités de villes de l'ouest et du sud libyens. Au niveau international, la Tunisie a déclaré sa décision de rouvrir son ambassade dans la capitale libyenne, fermée depuis 2014, alors que la France a dit étudier une décision similaire. "L'ONU est prête à continuer à apporter son soutien au processus (de mise en œuvre de l'Accord politique). C'est ce qu'a souligné le Représentant spécial de l'ONU en Libye, Martin Kobler, durant sa visite mardi à ce pays", a assuré M. Haq.