L'Algérie compte sur les entreprises françaises pour l'accompagner dans la diversification de son économie, a affirmé dimanche le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, invitant ces "partenaires traditionnel" à saisir les "immenses" opportunités d'affaires offertes par cette économie. "L'Algérie, qui s'est engagée depuis 2014 dans un processus de mutation et de diversification de son économie, de l'exploitation des matières premières vers la production de biens et de services, compte sur l'appui et l'accompagnement de ses partenaires traditionnels afin de réussir cette phase importante de son développement socio-économique", a déclaré M. Sellal. Le Premier ministre s'exprimait lors d'un point de presse animé conjointement avec son homologue français, Manuel Valls, à l'issue de la troisième session du Comité intergouvernemental de haut niveau algéro-français. "Je voudrais les inviter (entreprises françaises) à saisir les immenses opportunités d'affaires que recèle l'économie algérienne" a ajouté M. Sellal. Il a également souligné que le troisième forum économique bilatéral, tenu peu avant les travaux de la troisième session du CIHN, allait dans ce sens de "rapprochement" des opérateurs publics et privés des deux pays dans le cadre d'un partenariat "mutuellement bénéfique". Le troisième forum économique algéro-français qui se tient dimanche et lundi a vu la signature d'un total de quinze accords de partenariat dans les domaines industriel (production d'engrais phosphatés et l'aliment du bétail, transport ferroviaire et agroalimentaire). Ainsi que dans la mécanique, le numérique, la formation et la logistique. M. Sellal a, par ailleurs, indiqué que les relations algéro-françaises ont connu "un saut qualitatif", notamment depuis fin 2012 date à laquelle les deux pays avaient signé la Déclaration d'amitié et de coopération. Selon le Premier ministre, environ 26 accords ont été signés à la faveur de cette troisième session du CIHN et dans le cadre du forum d'affaires bilatéral. Ces accords touchent divers domaines allant de l'éducation aux travaux publics, en passant par la santé, l'industrie et la justice. Le chef de l'Exécutif répondait à une question d'un journaliste algérien faisant état "de la faiblesse de concrétisation" des accords de coopération économique signés par l'Algérie et la France et "la dominance" du caractère commercial sur leurs relations. "Tout accord commercial est un équilibre qui s'établit entre les deux partenaires", a affirmé M. Sellal dans ce sens, expliquant que le rôle de l'Etat dans ces relations était d'aider et de faciliter la concrétisation des projets entre les opérateurs des deux pays. "Depuis 2014, nous sommes en train de réorienter l'économie nationale vers la création de richesse et d'emploi. (...) nous avons besoin de partenaires (pour atteindre cet objectif) et dans le partenariat, le principe fondamental est que chacun gagne", a-t-il insisté. Sur cette même question, M. Valls a dit que les accords de partenariat entre les deux pays "se traduisent concrètement", ajoutant que "des centaines de millions d'euros y sont engagées". "Il faut sortir de cette vision caricaturale qui viserait encore une fois l'Algérie et la France. (...) Nous avons une relation exceptionnelle et rien ne la remettra en cause", a souligné le Premier ministre français. M. Valls avait entamé samedi une visite de deux jours en Algérie, pour coprésider ce dimanche avec son homologue algérien, Abdelmalek Sellal la 3ème session du CIHN. Il est accompagné d'une dizaine de membres de son staff en plus d'une importante délégation d'hommes d'affaires. Le CIHN est un cadre mis en place à la faveur de la Déclaration d'Alger sur l'amitié et la coopération entre l'Algérie et la France, signée en décembre 2012, par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et son homologue français, François Hollande, à l'issue de la visite d'Etat en Algérie de ce dernier.