Des responsables palestiniens et internationaux ont dit craindre mercredi un ralentissement de la reconstruction dans la bande de Ghaza, seulement 40% des fonds promis ayant été versés après l'agression de l'occupant israélien de l'été 2014. Le Premier ministre palestinien Rami Hamdallah a déclaré que les autorités étaient en mesure de réparer plus de 100.000 maisons partiellement endommagées et donner des compensations aux entreprises victimes de cette agression. Mais, a-t-il averti, les fonds internationaux versés sont loin de suffire à cette vaste opération de reconstruction. "Nous vous demandons d'honorer vos engagements et de contribuer efficacement à sauver Ghaza", a-t-il lancé lors d'une conférence de donateurs et de représentants des Nations unies à Ramallah, en Cisjordanie occupée. Après 50 jours d'agression qui a provoqué le déplacement de plus de 100.000 Palestiniens, des donateurs internationaux avaient promis en octobre 2014 quelque 3,5 milliards de dollars (3,1 milliards d'euros) pour reconstruire ce petit territoire palestinien côtier de 1,8 million d'habitants. Mais le financement a été lent et seulement 40% des fonds promis ont été livrés, selon des responsables palestiniens citant des chiffres de la Banque mondiale. La reconstruction progresse grâce aux efforts déployés tant par le gouvernement palestinien que par la communauté internationale mais les difficultés à Ghaza n'ont pas disparu", a affirmé le coordinateur spécial de l'ONU au Proche-Orient Nickolay Mladenov. La bande de Ghaza est en outre soumise depuis 2006 à un blocus de l'armée israélienne qui limite les entrées de matériaux comme le ciment ou l'acier. L'offensive menée par l'armée de l'occupation israélienne en 2014 a tué 2.251 palestiniens, dont 551 enfants, selon l'ONU.